En Auvergne-Rhône-Alpes, une feuille de route pour l'illettrisme

Signé en 2020, le plan régional illettrisme d’Auvergne-Rhône-Alpes porté par l'ANLCI arrive à son terme fin 2024. En préfiguration du prochain plan, une feuille de route régionale portée par une nouvelle gouvernance est validée et vise à former largement les acteurs au repérage et à l’accompagnement des situations d’illettrisme.

Publié le 30 mai 2024

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’ANLCI s’est dotée d’une nouvelle gouvernance avec une priorité : construire une offre de formation pour les personnes en situation d’illettrisme d’ici la fin de l’année ...

Anaïs Borowiak, coordinatrice régionale pour l’agence ANLCI en Auvergne-Rhône-Alpes

Composition des instances

  • le comité de coordination qui remplace l’actuel Copil et qui fixe les orientations stratégiques. 
    Il est composé de l’ANLCI, de l’État, du rectorat, de la Draaf, du commissariat à la lutte contre la pauvreté et le conseil régional.
  • trois comités techniques thématiques, qui "partagent une feuille de route et des actions opérationnelles à mettre en œuvre collectivement" : 
    • un comité technique "illettrisme et travail" consacré aux actifs, co-animé avec la Dreets, et qui associe les Opco, l’ANFH, le CNFPT et Transitions Pro.
    • un comité technique "réseau pour l’emploi" consacré aux demandeurs d’emploi, qui associe France Travail et les acteurs du SPE, animé par l’ANLCI, la Dreets, et le conseil régional.
    • un comité technique "remédiation", avec des acteurs agissant sur l’accompagnement des publics les plus fragiles, comme l’ARS, la Croix-Rouge, l’Epide, ou les E2C, entre autres. Celui-ci interviendra notamment "sur les pratiques de remobilisation et de remédiation des personnes concernées par l’illettrisme, première marche essentielle pour accéder à une action de formation". 

À ce jour, seul le premier est lancé et actif, les deux autres sont en cours de lancement.

Les comités techniques doivent se réunir tous les deux mois afin de réfléchir aux actions à mener pour prévenir et traiter les situations d’illettrisme.

Trois priorités pour les publics sans emploi

Ce document fixe trois axes prioritaires pour les publics en situation d’illettrisme et sans emploi :

  1. "Renforcer la professionnalisation des prescripteurs sur le repérage et l’accompagnement-orientation des personnes […] vers des solutions adaptées".
  2.  "Installer un réseau d’acteurs intervenant sur la remédiation et la 'première marche' pour remobiliser les personnes en situation d’illettrisme vers le réapprentissage des compétences de base"
  3. "Construire et déployer un dispositif de formation adapté, en lien avec le Pric 2024" 

Toutes les actions entreprises ont pour objectif de "booster" la dernière année du plan régional en préfigurant les suites à donner dès 2025.

Pour aller plus loin

Consulter nos pages dédiées à l'illettrisme et au plan régional de prévention et de lutte contre l’illettrisme

Actualités

  • Illettrisme

Illettrisme : s'informer pour comprendre et agir

Illettrisme, illectronisme, dyslexie, FLE… Ces termes vous parlent-ils ? Savez-vous que les réalités qu'ils recouvrent sont différentes ? Sauriez-vous définir l’illettrisme ou estimer son impact dans la société ?En tant que professionnel de l’emploi, de la formation ou de l’orientation, il est crucial de se poser ces questions. Il s'agit d'une problématique complexe, souvent méconnue, qui touche une part significative de la population, de tous âges et répartie sur tout le territoire.Comprendre cette réalité permet non seulement d’améliorer l’accompagnement des publics, mais aussi de contribuer à une société plus inclusive et solidaire.
  • Formation

PLF 2025 : quelles mesures pour l'apprentissage ?

Le Projet de Loi Finances 2025 (PLF) réduit de manière drastique les moyens dédiés à l’emploi et à la formation. Le ministère du Travail est en tête de lice en tant que contributeur de l’effort budgétaire. Une baisse d’environ 4 milliards d’euros par rapport à 2024 est constatée.Cette diminution affecte particulièrement l’apprentissage et les contrats aidés, avec une réduction de 3,5 milliards d’euros. Baisse qui risque d’avoir un impact particulier sur les petites et moyennes entreprises et les niveaux de diplômes infra-baccalauréat ou baccalauréat.
Voir toutes les actualités