Les métiers en 2030 en Auvergne-Rhône-Alpes

Élaboré par Via Compétences, cette publication s'appuie sur les travaux de prospective des métiers et des qualifications menés par France Stratégie et la Dares (PMQ 2030). 

Publié le 6 septembre 2024

Cet exercice de prospective met en lumière les mutations à venir du marché du travail, identifie les métiers et qualifications les plus porteurs à l’horizon 2030 et dresse un panorama chiffré des perspectives d’évolution de l’emploi et des compétences nécessaires à l’horizon 2030.

En bref

En Auvergne-Rhône-Alpes, à l’horizon 2030, les besoins de recrutements représenteraient 1,1 million d’emplois soit environ 100 000 chaque année depuis 2019. 83% de ces besoins concerneraient des remplacements de départs en fin de carrière

Ces besoins pourraient être satisfaits en partie par l’arrivée de jeunes débutants sur le marché du travail et par la mobilité géographique. Pour autant, tous ne seraient pas comblés : il subsisterait un déséquilibre entre besoins et ressources de l’ordre de 5%, variable selon les métiers. 

L’anticipation de recrutements potentiellement difficiles n’implique pas mécaniquement un besoin de formation supplémentaire. Si l’accès à certains métiers requiert des formations spécifiques, ce n’est pas le cas de toutes les professions. Les actions pour remédier à ces difficultés de recrutement ne sont alors pas de même nature. 

  • Pour les métiers au fort lien emploi-formation, accroître les capacités de formation pour ces
    métiers pourrait permettre de répondre aux besoins actuels et futurs. Néanmoins, pour les
    recruteurs, la formation n’est pas le seul critère qui déterminera l’embauche : la localisation
    géographique, l’expérience professionnelle ou le niveau d’études initial pour les jeunes
    débutants peuvent être aussi importants que leur spécialité de formation. Pour les candidats
    potentiels, actifs expérimentés ou jeunes débutants, l’attractivité de ces métiers demeure
    déterminante.
  • Pour les métiers ne présentant pas un lien formation-emploi très élevé : la résorption des
    tensions actuelles et des déséquilibres futurs passera principalement par une meilleure
    attractivité : amélioration des conditions de travail, de la rémunération, valorisation des
    compétences et des savoir-faire…

Au-delà des chiffres, l’enjeu pour les acteurs économiques est d’accompagner au mieux ces changements en anticipant les besoins en compétences, en adaptant l’appareil de formation et en favorisant la formation tout au long de la vie. La formation continue jouera un rôle essentiel pour accompagner les transitions professionnelles. Cela devra passer par un renforcement des politiques publiques et des dispositifs de formation.

Texte riche

Pour aller plus loin

Webconférence : "Quels seront les métiers qui recruteront demain en Auvergne-Rhône-Alpes ?"

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