Transcription du webinar du 14/11/2024 : "Décrochage universitaire : dispositifs et accompagnement des étudiants"
À la rentrée 2022 plus d’1,65 million d’étudiants sont inscrits à l’université en France. Selon l’INSEE, environ 50 000 sortiront sans diplôme. Le décrochage universitaire est une réelle préoccupation des pouvoirs publics, la crise sanitaire ayant mis en lumière de nouveaux facteurs de décrochage à l’université et a relancé les débats. De nombreux appels à projets ont ouvert la voie à des expérimentations variées au sein des universités, pour favoriser la réussite de tous les étudiants. La question du décrochage qui concerne particulièrement les premières années, mobilise l’ensemble des établissements universitaires d’Auvergne Rhône Alpes. Alors comment y remédier ?
Bonjour à tous !
Merci de nous rejoindre sur ce webinar dédié au décrochage universitaire.
Je tiens à vous signaler que ce webinar est fait en partenariat avec Via Compétences qui organise et anime ce webinar dans un cadre d'un cycle de webinar dédié au décrochage
Nous sommes intéressés particulièrement au décrochage universitaire.
Alors pourquoi le décrochage universitaire ?
Simplement parce qu'effectivement on regarde quelques chiffres on note que ce sont les taux les plus élevés de décrochage d'étudiants de premier cycle universitaire
Si on regarde des chiffres notamment 2022 pour situer il faut savoir que 53 % des étudiants du supérieur sont inscrits en université, ce qui est énorme, ce qui représente plus 1 500 000 étudiants.
Parmi eux 60 % sont dans un cursus de licence et notamment première année.
Une étude FLASH du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, assez récente révèle que finalement sur un suivi de cohorte d'étudiants qui sont rentrés en 2018 en première année 35 % sortent avec simplement une licence.
Ce qui est peu, alors on peut se poser des questions :
Est-ce que l'on peut parler pour ceux qui ne sont sans diplôme échec ?
Est-ce que c'est un abandon ?
Comment on peut parler du décrochage universitaire est-ce que c'est vraiment du décrochage universitaire ?
Que sont devenus ces étudiants ?
Nous allons essayer de regarder aussi les facteurs du décrochage universitaire les causes ?
On peut se poser à l'opposé la question de la notion de réussite universitaire c'est quoi finalement réussir à l'université ?
et en dernière partie on va mobiliser les universités et voir comment elles mettent en place l'accompagnement auprès de ses étudiants ?
Alors évidemment, je serai pas seule pour répondre à toutes ces questions Nous avons le plaisir d'accueillir Elodie KREDENS de l'université Savoie Mont-blanc
bonjour à tous à toutes,
Anaïs VOILLOT de l'université Lyon 2
Bonjour
et nous avons Élisa GUYON de l'université Clermont Auvergne
bonjour
Nous avons aussi en parallèle trois modérateurs qui sont là
Je vous le rappelle, n'hésitez pas tout au long du webinar à poser vos questions via le chat, et on me fera remonter les questions.
Pour commencer voici le programme : nous allons resituer le contexte de l'université du 21e siècle, voir les évolutions
Nous parlerons bien évidemment des facteurs de risque de décrochage et en 3è partie nous aborderons les pistes, les programmes, les dispositifs des universités
Quels moyens , elles ont finalement pour pouvoir accompagner ces jeunes ?
et nous passerons à un temps questions-réponses
je vous propose de démarrer tout de suite et je vais laisser la parole à Élodie pour nous présenter l'évolution de cette université du 21e siècle
Alors on entend souvent parler de la massification de l'enseignement supérieur.
Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
Cela veut dire que quand on a son bac en général, on ne s'en arrête pas là et on souhaite poursuivre ses études à l'université.
Plus les bacheliers obtiennent leur bac, plus ils vont à l'université et on peut voir qu'entre 1960 et 2022 la population étudiante a été multipliée par 9 en 60 ans.
Parallèlement à cela, on a connu aussi une multiplication des filières de formation, il y a des disciplines qui n'existaient pas il y a 60 ans.
Comme l'infocom aujourd'hui c'est une filière à proprement parler de la même manière on a aussi ouvert des IUT, le privé a aussi lui déployé son offre de formation.
Et dernier point, on voit aussi que les étudiants sont pas tous les mêmes, il y a des étudiants en bac technologique d'autres dans les bacs généraux, on a aussi des étudiants qui doivent aussi travailler en même temps que leurs études, d'autres pas. Enfin, il y a toute une population assez hétérogène qui fait qu'il y a des besoins aussi particuliers et spécifiques en fonction de ces ces étudiants.
Il est nécessaire de prendre conscience de cette hétérogénéité pour pouvoir mieux accompagner les étudiants.
Autre point, les universités ont gagné leur autonomie mais depuis 2018 aussi elles se sont plus proprement intéressés à la réussite des étudiants. En 2018, on a une loi qui s'appelle la loi ORE et qui signifie relative à l'orientation et à la réussite des étudiants.
On a commencé vraiment à mesurer à quel point il était nécessaire d'accompagner les étudiants.
De leur permettre d'avoir des formations qui étaient plus individualisées, mais aussi de considérer que des étudiants à l'université qui n'arrivent pas à rester dans le circuit, on peut aussi avoir des leviers d'action sur eux et encadrer davantage ces parcours là.
Un des exemples c'est ce qu'on a appelé le parcours OUI -SI alors concrètement ça veut dire quoi ?
Ça veut dire qu' au moment où le lycéen va sur Parcoursup, il peut être accepté dans une formation à une condition "oui si" à la rentrée,
il s'engage, en fait, à rentrer dans un parcours spécifique dédié qui va lui permettre notamment de se renforcer au niveau de certaines disciplines et d'être accompagné plus individuellement pour justement anticiper d'éventuelles difficultés et d'éventuels décrochages.
Effectivement c'est assez compliqué, on va essayer de voir maintenant l'étudiant "décrocheur" finalement c'est quoi au sein de cette université qui a changé ?
Oui alors effectivement le code de l'éducation va définir un étudiant décrocheur comme un étudiant qui décroche qui quitte sa formation avant l'obtention du diplôme.
Par exemple, avant l'obtention de sa licence, mais néanmoins on a différentes définitions du décrochage.
Parce que par exemple un étudiant qui quitte sa formation mais en intègre une autre par la suite, d'après cette définition est considérée comme un décrocheur, pourtant il continue dans une formation ou un étudiant qui a déjà validé un diplôme un BTS ou une licence et qui intègre une autre formation parce qu'il a besoin de conserver son statut étudiant pour diverses raisons est encore considéré comme un décrocheur d'après cette définition, pourtant il a déjà obtenu un diplôme.
Donc on voit qu'effectivement définir un décrocheur c'est pas quelque chose qui est facile et donc nous on s'est basé sur un article de Marie-Paule COUTO qui va définir différents types d'orientation;
Qui va nous permettre de voir un petit peu différents profils de décrocheurs : on a d'abord les empêchés, ce sont des élèves des étudiants qui sont fragiles scolairement qui souvent ne savent pas quoi faire après leur baccalauréat, ou qui n'ont pas pu s'inscrire dans la formation de leur choix. Ce qui fait qu'effectivement et par la suite ils décrochent.
On a les orientations de proche en proche c'est-à-dire que l'essentiel pour ces étudiants est de valider un diplôme quelque soit la formation;
Ils font souvent un choix par défaut au départ, mais vont soit changer de filière se réorienter et vont construire leur parcours pas à pas par la suite.
On a les ambitieux, les étudiants ambitieux ce sont souvent des étudiants qui ont de fortes aspirations professionnelles et scolaires.
Ils vont choisir des cursus, qu'on appelle prestigieux, comme par exemple "la médecine".
Ils peuvent avoir un grand intérêt pour cette discipline et un projet professionnel lié à cette formation. Mais souvent le contenu où les attentes peuvent être trop élevées pour eux et donc effectivement ils décrochent de la formation.
On a les expérimentateurs, ce sont des étudiants qui essayent qui tâtonnent différentes formations en fonction de leurs centres d'intérêts, de leurs appétences, parce qu'ils ont les ressources scolaires et aussi les ressources sociales pour pouvoir le faire.
Ils vont expérimenter, essayer, différentes formations jusqu'à trouver celles qui leur conviennent.
Et enfin, en dernier, on a les différés, qui ont des projets moins arrêtés, qui ont des projets professionnels un peu plus flous et qui ont tendance à arrêter leurs études de manière précoce.
On voit que ça peut être des étudiants "indécis", des étudiants de passage, des étudiants peu motivés.
Finalement les raisons du décrochage et donc la définition donnée à un décrocheur, c'est vraiment quelque chose qui est multiple et c'est à prendre en considération dans les accompagnements qu'on peut proposer.
Merci Anaïs pour ces explications, ça permet de casser un peu le mot décrochage et on se rend compte que c'est plus complexe que ça et là je vais me tourner vers Élisa pour présenter, rentrer dans les risques, les facteurs de risque du décrochage.
Tout à fait, effectivement, on a vu que l'université a évolué, que du coup les décrochages aussi ont évolué.
Anaïs vous a présenté, les différentes typologies qui pouvaient y avoir du décrochage qu'est-ce qu'il y a derrière en fait en terme de réalité et donc pourquoi est-ce que les étudiants décrochent ?
On s'est basé là pour le coup sur des méta-analyses de toutes les études qui avait pu être faites par rapport à ça et en fait on va distinguer plusieurs facteurs de décrochage.
On va parler de facteurs internes c'est-à-dire des facteurs qui sont propres à l'étudiant, sur lequel en tant qu'université en tant que professionnel de l'orientation professionnelle dans des missions locales on va pas forcément avoir d'action dessus, de leviers, on va pas pouvoir échanger grand-chose mais ça nous permet de comprendre un petit peu mieux ce qui s'est passé pour ces étudiants.
Parmi ces facteurs là, ces facteurs sur lesquels on peut pas influer, on peut pas faire grand-chose, on va avoir tout ce qui est donc les caractéristiques socio-démographiques donc notamment avec l'origine socioculturelle.
On en entend beaucoup parler , la catégorie socioprofessionnelle des parents qui va elle aussi de toute façon conditionner c'est ce qui est représenté par la flèche vers le bas.
Tout ce qui est scolarité de l'étudiant c'est à-dire que quand il arrive à l'université ou dans ses études supérieures l'étudiant a vécu scolaire son capital scolaire et tout ça et va bien sûr influencer sa réussite potentielle dans ses études supérieures;
La série du baccalauréat Élodie en a parlé un petit peu, on s'est diversifié, on a des bacs pro, on a des bacs techno, on a des bacs généraux.
On sait que les réussites ne sont pas les mêmes selon le baccalauréat et les options qui sont choisies, la mention au baccalauréat.
Un étudiant qui a une mention au baccalauréat a bien évidemment plus de chance de réussite qu'un étudiant qui n'en a pas et le vœux d'orientation mais en fait tout ça va se conditionne l'un l'autre.
C'est à dire, si j'ai la série du baccalauréat général, plus ma mention, je vais avoir plus de chance d'avoir mon le vœux d'orientation sur Parcoursup que je souhaite.
Si en revanche, je n'ai pas de mention que je suis dans un bac pro ou un bac techno, j'ai moins de chance d'être retenu sur des filières qui sont sélective.
Cette scolarité antérieure, on va aussi avoir les redoublements qui sont quelque chose d'assez impactant, pour la suite des études ce qu'on appelle être en retard ou pas sur le cursus.
Pour un étudiant qui a déjà vécu un redoublement dans sa scolarité avant d'arriver sur les études supérieures, le risque de décrochage est plus important donc tout ça c'est pas forcément ,des facteurs sur lesquels on a de l'influence.
Ça peut être aussi le lycée fréquenté et ce qu'il faut bien comprendre sur les caractéristiques sociodémographique donc l'origine socioculturelle, la famille, c'est aussi un patrimoine culturel un capital culturel familial qui est transmis à l'étudiant et qui va aller influencer les facteurs qu'on retrouve au milieu du schéma qui sont donc en opposition avec les premiers facteurs que je viens de vous présenter dans le sens où cela on peut influencer on peut changer quelque chose on a un peu plus de contrôle.
Dans cela ces facteurs externes, on va retrouver les conditions de vie de l'étudiant donc les ressources financières qui sont bien sûr modulées donc toujours par l'aide familiale, mais également par le droit aux bourses, par une activité professionnelle.
On sait que l'activité professionnelle au-delà de 15 heures par semaine, elle est néfaste pour la réussite académique.
L'éloignement géographique à la formation aussi c'est un élément qui est important, plus on est éloigné géographiquement, plus on passe de temps dans les trajets et moins on a de chance de réussir.
Ce qu'il faut voir c'est vraiment au global, tout ces facteurs s'influencent les uns les autres et vont impacter positivement ou négativement la réussite de l'étude étudiant.
On a aussi donc tout ce qui est manière d'étudier c'est beaucoup représenté dans la littérature par le métier d'étudiant, ce qu'on appelle l'intégration sociale et académique.
Est-ce que l'étudiant comprend ce qui est attendu de lui ?
Est-ce qu'il a pu avoir des camarades sur lesquels il peut compter ?
Est-ce qu'il a créé des liens dans sa promotion ?
Les stratégies d'apprentissage qu'il met en œuvre , donc là même chose c'est aussi beaucoup impacté par le capital familial qu'il peut déjà avoir au niveau de l'université si ses parents sont déjà allés faire des études supérieures.
Il est influencé positivement par rapport à un étudiant pour lequel ses parents n'ont jamais mis les pieds dans les études supérieure, qui découvrent un peu tout et pour lequel l'intégration va être peut-être plus difficile.
Les stratégies d'apprentissage ne seront pas les bonnes et il devra plus tâtonner pour comprendre : quels sont les attendus de sa filière ?
Ce qu'on appelle "usage numérique" en fait globalement ça va être les usages de l'étudiant
est-ce qu'il va à la bibliothèque universitaire ?
est-ce qu'il regarde son emploi du temps ?
est-ce qu'il regarde ses mails ?
Tout ça fait aussi partie de l'intégration académique à sa filière donc ses conditions de vie sa manière d'étudier.
Du coup en tant qu'université, là on a pas mal de responsabilités c'est le contexte d'étude c'est-à-dire quels sont les prérequis pour rentrer sur nos formations ?
Comment on va sélectionner les étudiants quand le la formation est sélective ?
Quelle organisation pédagogique on donne ?
c'est ce qu’Élodie vous a présenter, il y a une loi ORE qui fait maintenant qu'on peut demander aux étudiants de suivre certains parcours pour améliorer leur chance de réussite.
Qu'est-ce qu'on met en œuvre pour améliorer leurs chances de réussite ? justement la pédagogie des enseignants, comment est-ce qu'ils donnent leur cours ?
Est-ce qu'il font participer les étudiants ? est-ce que c'est plutôt un mode de transmission assez passif assez descendant ?
Et des dispositifs d'aide à la réussite, c'est ce que Élodie, Anaïs et moi-même allons vous présenter sur nos universités respectives donc toutes ces tous ces facteurs vont donc ceux sur lesquels on peut avoir du contrôle ceux sur lesquels on a plus forcément de contrôle vont venir influencer la réussite de l'étudiant dans son parcours académique, ses résultats, le fait s'il va persévérer ou non en fonction de ses résultats, s'il va se réorienter ou non, ou s'il va laisser tomber, s'il va abandonner et donc décrocher.
Merci Élisa, c'est vrai que c'est très intéressant et justement maintenant on a vu les les facteurs, on va voir plutôt les actions, les leviers que les universités peuvent mettre en place justement pour accompagner ces étudiants que ça soit en soutien en remédiation.
On va voir un premier dispositif avec l'université Savoie Mont-Blanc Élodie va nous présenter.
Au niveau de l'université Savoie Mont-Blanc, quelques chiffres quand même pour vous aider à contextualiser les actions qu'on mène donc on est une université qui est divisée en trois campus on a 19 filières de licence et sur à peu près 15000 étudiants on a 2500 étudiant en première année.
Le dispositif que je vais vous présenter est issu d'un financement ANR donc de l'Agence nationale de la recherche qui est de 10 millions d'euros sur 10 ans.
Çà vous permet de saisir en fait les moyens qu'on a pu obtenir pour mettre en œuvre ce que je vais maintenant vous présenter.
Ce qu'on a décidé de mettre en place, c'est un dispositif en 3 temps prévenir réparer et solutionner et pour l'instant c'est uniquement dédié aux étudiants de Licence 1, on a d'autres dispositifs, mais je vous les présenterai pas ce jour-ci.
La première des choses pour prévenir c'est de mettre en place pour nous un binôme de deux personnes ressources dans chaque filière.
Un enseignant s'est vu attribuer la casquette de DE ,qui veut dire directeur des études.
Ce DE, on lui a donné une lettre de mission officielle par le président de l'université avec tout un tas de missions que je vous ai listé et qui va voilà d'accueillir à informer à mettre en place des dispositifs de réussite, à être en lien avec donc son binôme qui est un ARE?
Ce qui veut dire accompagnateur à la réussite étudiante, qu'on a aussi missionné et qui font que il y a une sorte de collaboration précise, active, dynamique entre ces deux personnes.
Elles sont présentées à la rentrée universitaire de septembre comme étant les deux personnes ressources vers qui se tourner en cas de besoin, en cas de difficulté.
Chaque filière possède son DE et son ARE.
Je vais parler maintenant avec les sigles c'est un petit peu pour vous donner donner, un équivalent du CPE version Plus+ du lycée.
Autre action aussi pour prévenir toutes difficultés, c'est d'instaurer dès la rentrée une vigilance sur certains groupes identifiés donc les groupes des "parcours réussite" dont je vous ai parlé c'est à-dire ces étudiants qu'on a accepté à l'université à condition qu'ils entrent dans un processus d'accompagnement rapproché à la réussite.
En début d'année, aussi les ARE ont tout de suite une liste des étudiants redoublants sur lesquels ils peuvent intervenir communiquer et de la même manière le plus rapidement possible on essaye d'identifier aussi des groupes spécifiques alors ça va être par exemple les étudiants étrangers, les étudiants salariés, les étudiants qui vont bénéficier d'aménagement d'études pour des raisons de santé ou des raisons de handicap.
A partir de ce moment-là l'ARE dédié à chaque filière va intervenir va se faire connaître et va proposer des choses.
ça c'était le premier temps pour la prévention.
Un deuxième temps, ça va être de repérer donc comment on va repérer ?
On a 3 possibilités début septembre, on a mis en place dans toutes les filières une généralisation de ce qu'on appelle des tests de positionnement.
Çà permet, en fait, quand on a sa promo, de leur faire passer des petits quiz pour essayer d'évaluer leur niveau.
Bien évidemment, selon le lycée qu'on a fréquenté, selon même les options qu'on a eu, ou autres.
On peut pas avoir le même niveau et en même temps l'identifier précocement permet après d'orienter des étudiants en parcours réussite, pour venir compléter les effectifs, permet aussi après de leur proposer du tutorat ou tout un tas d'autres choses.
A l'université Savoie Mont-Blanc, on a 2 types de test de positionnement.
Le premier, c'est un test de positionnement sur les compétences rédactionnelles et on utilise "écrit +" qui est aussi un projet ANR entièrement gratuit extrêmement bien fait qui va permettre en fait rapidement de déceler le niveau des étudiants, sur les mots, la syntaxe et tout un tas de choses très bien fait.
Ensuite en fonction des filières, on peut avoir d'autres attentes, d'autres besoins notamment sur des filières scientifiques sur des acquis généraux du lycée en sciences par exemple.
Ces tests de positionnement donnent lieu à des notes qui ne comptent pas mais des notes qui serrent juste à positionner et ces notes les directeurs des études et les accompagnateurs à la réussite étudiante y ont accès. Ensuite au cours du mois de septembre et d'octobre, beaucoup de filières mettent en place des " évaluations précoces" et même certaines de nos filières sont passées en contrôle continu intégral ça veut dire quoi ?
Plutôt que d'attendre la fin du semestre et de proposer les évaluations de fin de semestre avec la session de rattrapage, il y a des filières qui ont décidé comme les IUT tout au long du semestre de proposer des évaluations et donc de collecter des notes progressivement qui permettent plus rapidement aussi de détecter des difficultés d'ordre académique.
Dernier levier pour repérer, une grande enquête en ligne qu'on a appelé "début à l'université" .
C'est une enquête, on peut le dire, qui est généralisée à toutes les L1 et qui va permettre en fait d'interroger les jeunes arrivants de l'université, en leur demandant de faire le point alors au bout d'un mois de la rentrée.
On va leur poser des questions sur leur situation géographique, on va leur demander s'ils ont accès correctement au wifi ?
s'ils ont des difficultés d'équipement même informatique ?
On va leur demander s'ils mettent beaucoup de temps ou pas beaucoup de temps pour venir à l'université ?
on va leur demander s'ils mangent à leur faim ?
On va leur demander s'il sentent bien ?
Sur la slide, vous pouvez voir toutes les catégories qu'on va interroger et je vous ai mis quelques exemples de questions :
Typiquement pour l'instant sur une échelle de 0 à 10 comment vous sentez-vous dans votre formation que ce soit avec les étudiants, avec les professeurs, avec les matières.
Un autre type de question va être mangez-vous à votre faim quotidiennement et cetera et cetera.
Ensuite à la fin de ce questionnaire qui n'est pas anonyme mais les étudiants le savent bien on leur demande s'ils acceptent éventuellement d'être recontactés pour avoir des propositions d'aide et d'accompagnement.
Dès l'instant qu'ils acceptent toutes les personnes qui ont mentionné des difficultés vont être pris en charge par les ARE.
Un petit exemple qui est issu de l'année dernière qu'est-ce que ça nous permet de savoir déjà ? ça nous permet de savoir si les étudiants se sentent bien intégrés à l'université ?
En l'occurrence l'année dernière, ils étaient 84 % mais ça veut dire aussi qu'il y a un nombre d'étudiants qui se sentent pas encore bien et quand on les cible, ça permet de mieux questionner leurs besoins et après de mieux les accompagner.
Voilà ça vous donne aussi un exemple de type de difficultés qu'ils ressentent,
Des fois le passage du lycée à la fac se fait très bien mais des fois ils nous rapporte que c'est compliqué en terme de de pédagogie ou en terme même ne serait-ce que de se repérer et puis de passer à une échelle de campus qui est grande et qui est impressionnante.
C'était le dernier outil qu'on a pour repérer
Une fois qu'on a des étudiants qui sont en difficulté via les directeurs des études, via les accompagnateurs à la réussite, via les tests de positionnement, les évaluations précoces et le questionnaire, on va pouvoir mettre en place des solutions.
C'est le troisième temps des interventions "solutionner"
La première des solutions qu'on a mise en œuvre va passer par l'ARE l'accompagnateur à la réussite étudiante.
Il a un tableau de bord qu'on a développé déployés qui permettent tout de suite de repérer les étudiants en difficulté qui ont accepté d'être accompagnés.
Les ARE vont les recontacter et vont leur proposer des entretiens individuels personnalisés.
Le DE aussi va faire remonter des étudiants ou qui sont en difficultés ou qui ne viennent plus en cours.
Ensuite on essaie de faire connaître en terme de communication ce dispositif et l'accès à l' ARE qui n'est ni un personnel administratif, ni un personnel enseignant mais qui est bel et bien identifié comme étant l'interlocuteur privilégié pour quelques questions que ce soit.
L' étudiant prend rendez-vous avec l' ARE, c'est l'occasion de faire le point et l' ARE qui est situé de manière centrale avec l'ensemble des services de l'université, des dispositifs de l'université mais même aussi des dispositifs extérieurs à l'université va regarder de quoi il retourne.
C'est pour ça que vous voyez à nouveau dans les cercles, là l'étudiant est repositionné alors il y a peut-être un problème à la base académique mais en fait en discutant on va voir qu'il y a aussi un problème de santé peut-être, qu'il y a aussi un problème lié à l'informatique.
L'ARE va permettre de dispatcher correctement rapidement avec efficacité l'étudiant vers les services bien concernés.
C'était la première des solutions donc ça a donné lieu l'année dernière à 600 entretiens individuels.
2400 prises de contact, on a 7 ARE pour l'ensemble de l'université Savoie Mont-Blanc qui donc prennent en charge plusieurs binômes avec des directeurs des études et donc plusieurs filières des études.
Deuxième temps , il va être un peu plus collectif, et va consister en fait des ateliers et des événements aux étudiants.
L'année passée, il y a eu 48 ateliers qui ont été proposés. Vous allez pouvoir avoir une petite image et l'événement ce qu'on a appelé "UnDosStress" qui intervient juste avant les premiers examens et qui rassemble tous les ARE. Et qui permettent en fait, de discuter, de présenter les dispositifs en place et je vous ai mis aussi en exemple quelques ateliers présentés par les ARE : organiser son temps de révision, concentration mémoire, motivation, gestion du stress.
Sachant que ces ateliers sont proposés de manière collective mais sur demande du DE ou demande de plusieurs étudiants. Ils peuvent tout à fait se personnaliser et intervenir directement en filière
Si je résume, on a des outils informatiques avec le sondage et on a aussi des humains, ressources qui vont permettre d'accueillir et de traiter la demande et le besoin de l'étudiant et de le suivre après.
Merci Élodie pour toute cette présentation riche effectivement il me semble qu'on a une question :
est-ce que c'est obligatoire? est-ce que les étudiants sont obligés de s'inscrire dans ces dispositifs ?
Absolument pas, le questionnaire par exemple qu'on adresse à tous les licence 1, cette année c'est la première fois qu'on le fait.
On a fait en sorte de le mettre à l'emploi du temps pour que justement les étudiants puissent y répondre mais on a jamais forcé aucun étudiant à y répondre.
C'est qu'ils ont la liberté de l'accepter ou pas ensuite quand on détecte des des étudiants qui sont en difficulté académique avec les tests de positionnement, les évaluations précoces et qu'on leur propose de rejoindre un parcours réussite ils n'ont pas l'obligation d'y rentrer.
La seule obligation, c'est pour les bacheliers qui ont été pris dans Parcoursup avec "oui-si" .
Là encore c'est une proposition, la même manière quand on va mettre en place du tutorat, ça va être aussi selon la base du volontariat et de la même manière une fois que les ARE prennent contact avec les étudiants en disant vous avez mentionné avoir des difficultés : est-ce que vous souhaitez qu'on se recontacte ? on fait une 1ère invitation si elle est pas suivie de faits on attend une semaine on fait une 2ème invitation et après on s'arrête.
On estime aussi que il faut vouloir être aidé pour pouvoir être accompagné et qu'on va pas non plus harceler les étudiants pour qu'ils soient absolument accompagnés et pareil pour les ateliers on laisse libre cours à la volonté des gens , tout est sur la base du volontariat.
Merci une question aussi concernant les étudiants qui auraient des problèmes DYS : est-ce qu'il y a et comment ça se passe au niveau de la prise en charge si s ils rentrent dans ce dispositif ?
Oui complètement, ils sont repérés comme étant des étudiants spécifiques mais en attendant qu'ils le soient officiellement reconnus par la médecine du travail.
Ce qu'on a pu voir depuis 3 ans, c'est qu'avec l'enquête en ligne qui permet justement d'identifier des difficultés et qui donne lieu à des aménagements d'emploi du temps en fait il y a un adressage direct au service du handicap et de la santé.
Le service nous a fait remonter que grâce à ça il y avait une prise en charge qui était beaucoup plus rapide et qui permettait plus rapidement donc aux étudiants de bénéficier de tiers temps ou d'autres d'autres types de solution.
Les moyens supplémentaires à l'université oui et justement c'est les financements @spire.
Juste pour terminer mais elle faisait pas partie forcément du package parce que c'est pas encore en place on va ouvrir là en décembre un DU qui va s'appeler "mon nouveau projet" et qui va consister en fait, à récupérer des décrocheurs.
Alors pas les tous premiers qui partent au bout d'une semaine et 15 jours mais des étudiants qui ont essayé de s'accrocher un petit peu et qui se rendent compte que ça va pas être possible de continuer dans leur formation.
On va leur proposer pendant 4 mois d'être accompagnés plus personnellement sur un nouveau projet à mettre en place, on va leur proposer aussi de la remédiation des acquis du lycée, on va leur proposer des compétences rédactionnelles, des compétences aussi à l'oral et de faire un stage de 4 à 6 semaines qui va venir consolider leur nouveau projets.
Mais ça ouvre dans 3 semaines.
Merci Élodie
Je vous propose de continuer avec un dispositif un peu différent avec Anaïs qui va nous parler d'un dispositif de réorientation
Oui effectivement booste ta Réo !différent et tout nouveau puisque il a été mis en place l'année dernière.
Pour situer un petit peu le contexte de l'Université Lyon 2
L'université Lyon2, c'est plus de 28000 étudiants avec environ 9000 étudiants en première année de licence on a 2 campus géographiques situés sur Lyon et un deuxième sur Bron on a au total 21 mentions de licence boost ta réo ! n'a pas de financement et on est 2 chargées d'orientation sur ce dispositif et à le prendre en charge.
Concernant boost ta réo ! on commence à en parler au Forum de la réorientation qui a lieu début novembre cette année, il a eu lieu jeudi dernier. On communique sur ce dispositif qui est à destination des étudiants de L1 de première année de licence qui souhaitent se orienter qui ont pas forcément d'idées de projet.
A l'Université Lyon 2, on a des coordinatrices des études qui sont un vecteur de communication c'est-à-dire qu'elles vont envoyer un mail aux étudiants pour leur parler de dispositif et notamment boost ta réo !
Mais elles ont aussi un rôle de repérage, des étudiants puisqu'elles vont pouvoir lorsqu'elles rencontrent des étudiants en entretien individuel et pour qui booste ta réo ! peut correspondre.
Elles vont également leur en parler mais ça reste un dispositif sur la base du volontariat boost ta réo !
il y a trois objectifs principaux
Le 1er c'est d'accompagner les étudiants dans l'élaboration de leur projet d'étude, leur projet de réorientation.
Le 2ème c'est d'accompagner ces étudiants dans les démarches Parcoursup, que ce soit l'élaboration de leurs vœux sur Parcoursup, mais également sur l'aspect technique c'est-à-dire créer son dossier, créer son espace, compléter les différentes rubriques sur Parcoursup, rédiger son projet de formation motivée.
Troisième objectif de boost ta réo ! qui à notre sens est le plus important, c'est changer le regard de ces étudiants sur la réorientation est souvent perçu comme quelque chose de négatif, comme un échec.
Çà permet à ces étudiants de se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls à vouloir se réorienter et surtout qu'ils ont quand même pu acquérir des connaissances, des compétences, jusque-là dans leur formation et qui vont pouvoir les valoriser.
Au niveau du parcours cette année on a 31 étudiants qui ont participé à boost ta réo !
il y a un 1er entretien individuel, avant le début de la semaine qui permet de voir la motivation des étudiants, ce qu'ils ont compris du dispositif, échanger avec eux pour voir ce que ça peut leur apporter, et ils peuvent décider de ne finalement pas intégrer boost ta réo.
Ensuite on a une semaine intensive avec différents ateliers et un entretien individuel après la semaine pour faire leur bilan sur leur perspective.
Ça permet un suivi des étudiants.
Les formations sont informées que tel étudiant intègre ce dispositif, puisque ça leur permet de justifier leurs absences mais ça leur permet aussi s'ils le souhaitent de réintégrer leur formation à l'issue de la semaine de boost ta réo !
Le suivi des étudiants permet de les accompagner dans l'élaboration de leur projet et un suivi sur le long terme jusqu'au résultats Parcoursup.
Le contenu des ateliers, alors sur cette slide les ateliers sont présentés plutôt de manière thématique et pas forcément dans l'ordre chronologique , et on distribue à la première séance un livret que l'étudiant va pouvoir compléter tout au long de la semaine et qui va l'accompagner.
La première journée, elle reste sur la même thématique de la réorientation donc d'abord on fait connaissance avec les étudiants afin de les aider à prendre du recul sur leur orientation.
On a fait connaissance ensemble, on a un 1er atelier sur se réorienter avec comme je le disais dédramatiser la réorientation quel regard ils ont ? Quelles questions ils peuvent se poser dans le cadre de leur réorientation ? Ensuite on a un atelier connaissance de soi et un atelier soft skills qui permet aux étudiants d'identifier leurs aptitudes, leurs valeurs, leurs centres d'intérêts, leurs savoirs-être, pour qu'ils puissent les identifier et aussi les valoriser dans le cadre de la réorientation.
On a des ateliers qui sont plutôt axés sur les outils de candidature donc le CV, la lettre de motivation, alors que ce soit dans le cadre de Parcoursup mais aussi dans le cadre de la recherche d'un job d'été, d'un job étudiants. Certains étudiants veulent aussi se orienter dans des formations hors Parcoursup donc travailler la lettre de motivation également l'entretien de recrutement.
C'est des documents qui sont souvent demandés par les formations, ce sont des outils que les étudiants n'ont pas eu l'habitude d'utiliser jusque là, voir jamais jusque là.
L' objectif c'est de pouvoir leur permettre de mieux en saisir les attendus et de pouvoir après les adapter à la formation.
On a tout un pan général sur les formations avec un atelier sur connaissance de formation.
Comment fonctionne l'enseignement supérieur ? Qu'est-ce qu'un BTS ? Qu'est-ce qu'un BUT ?
On n'est pas que sur les formations universitaires , quelles sont les différentes formations qui existent ? quelles sont leurs spécificités?
Il y a eu un atelier spécifique sur les BTS et l'alternance parce que aussi voilà beaucoup d'étudiants ne savent pas ce qu'est l'alternance, donc leur présenter ce type de formation.
Cette année, ils ont pu visiter l'IUT donc l'Institut Universitaire technologique de Lyon 2, où on leur a présenté les bachelors universitaires technologiques. Ils ont pu échanger avec des enseignants de l'IUT pour connaître un peu mieux les formations.
Tout au long de la semaine, on a également proposé un accompagnement Parcoursup donc comme je le disais tout à l'heure : création du compte, compléter les rubriques, les aider dans la rédaction de ces rubriques.
On a certains étudiants qui n'ont pas souhaité passer par Parcoursup.
Pour ces étudiants-là, on les a accompagné à faire leur dossier de demande d'accès pour candidater directement en 2e année de licence ou sur des formations privées qui ne passent pas par Parcoursup.
On les a également accompagné dans l'élaboration de leur dossier et puis un accompagnement individuel avec des entretiens pour leur permettre de affiner leur projet parce que on est d'accord que c'est pas en une semaine d'atelier qui vont trouver un projet.
Mais ça leur a permis de se poser les questions et donc entre la fin de la semaine et cet entretien bilan et perspective, ils ont pu réfléchir et faire le point sur leur vœux Parcoursup.
Les questions qu'ils avaient encore de nous les poser en entretien individuel et donc de vraiment finaliser cette accompagnement.
On a fait un suivi de ces 31 étudiants, alors on a fait une première évaluation et qualitative à chaud à la fin de la semaine avec un petit questionnaire et c'est vrai que l'atelier soft skills et l'accompagnement Parcoursup ont vraiment été appréciés des étudiants.
Ces 2 ateliers là, qui leur ont permis d'avancer en tout cas majoritairement donc on a interrogé aussi les étudiants au moment des résultats Parcoursup donc en juin juillet;
Les résultats montrent que 76 % des étudiants se sont réorientés et ont eu au moins un de leurs vœux acceptés sur Parcoursup;
Leurs vœux, ça peut être effectivement une autre mention de licence comme je leur disais une autre mention de licence mais directement en 2e année, puisque dans boost ta réo ! ils continuent leur cours donc ils ont la possibilité de valider leur première année de licence ça peut être aussi du coup en IFSI , BUT, en BTS dans des écoles privées et même certains étudiants ont poursuivi en L2 dans la même filière mais ils nous ont fait un retour en nous disant que c'était vraiment leur choix et que cette semaine là de boost ta réo leur avait aidé à être conforté dans le fait qu'ils étaient dans la bonne filière et qui voulaiit poursuivre dans cette licence euh voilà donc je vous ai mis aussi quelques quelques verbatim d'étudiants qui nous ont fait un retour en tout cas voilà ça montre que les étudiants à l'issue de boost ta réo et les accompagnements individuels ont pu faire un choix éclairé sur la poursuite de leurs études et sur les 24 % alors effectivement soit on n pas eu de retour soit, ils ont décidé d'intégrer le monde du travail, de faire une césure ou même voilà de redoubler leur formation.
Alors on va effectivement voir un autre dispositif à l'université Clermont Auvergne qui me semble un accompagnement un petit peu plus long
Élisa oui tout à fait alors c'est très confortable pour moi parce qu'en fait c'est un mixte un peu entre ce qu’Élodie à l'université Savoie Mont-Blanc a présenté sur le projet aspire et un mixte de ce que Anaïs vous a présenté avec boost ta réo sur Lyon finalement donc je vais faire comme mes collègues pour contextualiser un petit peu l'université Clermont Auvergne comment elle
se constitue donc nous on est une université où on a un petit peu moins de 40 000 étudiants on est sur 6 campus donc sur ces 40000 étudiants, il faut savoir qu'on a 8000 étudiants environ en
première année , du coup on est allé nous pour le coup sur 6 campus et tout comme l'université Savoie Mont-Blanc avec le projet @spire on est aussi sur un projet nouveau cursus à l'université qui est un projet aussi financé par l'Agence nationale de la recherche pour 10 ans voilà un petit peu pour le le contexte
voilà donc faut donc sans soit formation ça c'est pour avoir un peu le le contexte et nous opérationnellement effectivement on est quatre sur le projet
donc ben tout comme Élodie, je vais pas vous présenter l'intégralité du projet qui s'appelle mon pass pro, moi je vais plus me concentrer donc sur le projet réopass qui s'adresse aux premières aux étudiants de première année de l'université Clermont Auvergne mais vous allez voir que tout comme Élodie on est sur : innover évaluer, pérenniser, l'objectif du dispositif c'est vraiment qu'il y a une amélioration continue aussi des contrôles qualité sur ce qu'on ce qu'on peut proposer. Pour être sûr que ce qu'on propose correspond aux attentes
l'objectif aussi de ce projet c'est bien sûr de faire face à tout ce qu'on a pu décrire en amont et notamment l’hétérogénéité des publics qui a été répété par tous les collègues mais qui qui est un enjeu majeur
Plus concrètement pour vous expliquer, si je me mets dans la peau d'un étudiant qui arrive à l'université Clermont Auvergne en première année
comment va se présenter ce dispositif ? ça va être assez transparent pour lui, donc il va arriver dans sa licence on va lui proposer dès début septembre donc dès qu'il arrive un jeu sérieux qu'on appelle UCA Travel Tour qui est un moment ludique, où il va pouvoir à la fois apprendre à connaître des personnes de sa promotion puisque il vient tout juste d'arriver à l'université. et également de pouvoir connaître tous les services de l'université qui sont là pour lui donc c'est un jeu qui se déroule à la bibliothèque universitaire. Ce qui leur permet c'est très stratégique, ça leur permet aussi d'aller dans ce lieu de le connaître de l'identifier comme un lieu dans lequel ils peuvent travailler et les ressources qu'ils peuvent avoir donc il découvre le service de la bibliothèque, il découvre le service de la direction, de la vie universitaire, le service pépite pour l'entrepreneuriat, le service de santé universitaire, leur équipe pédagogique est là également pour dédramatiser un petit peu leur choix pour parler des débouchés de comment va se passer la licence ? on est là en tant que service d'orientation bien sûr pour voilà leur présenter tout ça.
ils font tout le tour de tous ces services, il décodent un petit mot de passe ils ont des goodies à la fin c'est vraiment l'objectif que ça se fasse dans une bonne ambiance, qui découvre vraiment tout ce qui est là pour eux qu'il souhaitent rester à l'université ou même s'ils souhaite la quitter et que c'était pas forcément leur choix de filière on a ce premier temps voilà d'intégration vraiment en septembre et puis là c'est ce qui nous occupe tout ce mois-ci, on va aller dans chacune de ces filières et on va aller leur présenter notre parcours en fait puisque on est un choix de parcours un TD qui peuvent choisir donc au second semestre qui fait partie de leur emploi du temps s'ils le souhaitent donc à la place d'une autre UE donc tout dépend de la filière dans laquelle on va. On dit à chaque fois voilà c'est soit vous prenez le parcours REOPASS , soit vous avez été à UE
donc on valide trois ECTS, 3 crédits via ce parcours ça dure 24 heures et donc pendant ces petites réunions de présentation qui durent en général 1 heure sur chaque filière, on va aller leur poser des questions. Ils ont un petit questionnaire auto-réflexif via un outil interactif, même chose qui n'est pas anonyme donc comme pour l'université Savoie Mont-Blanc en fait c'est un petit peu ça correspond à l'enquête qu'il propose à tous les L1 sauf que nous on essaie de le faire par groupe TD au maximum
et on va aller les aider en fait, à savoir si le parcours Réopass peut leur être utile ou pas. On leur pose des questions pour qu'ils aident à cibler le besoin est-ce que ce parcours je le choisis au S2? est-ce que je m'inscris ?
est-ce qu'il peut m'être utile ? on pose toutes ces questions à ce moment-là.
Suite à ces réunions d'information, on peut aussi avoir nous des rendez-vous individuels, des étudiants qui ont déjà des besoins particuliers, qui se rendent compte que c'est pas du tout pour eux qui veulent pas forcément attendre le second semestre. On va les accompagner
entre ce semestre et le second semestre.
Voilà pour le premier semestre et donc à partir du second semestre, on a les TD qui commencent fin janvier début février donc on voit ses étudiants lors de ces TD au niveau du contenu des TD , c'est le le visuel que vous avez sur le côté ça ressemble beaucoup au niveau contenu à ce que fait Anaïs avec" booste ta réo" . Pour le coup voilà on va travailler sur leurs centres d'intérêts, leurs valeurs, leurs compétences bien sûr on va les accompagner sur Parcoursup pour ceux qui souhaitent se réorienter. On a aussi des présentations de la formation à l'université , mais aussi en dehors, d'autres organismes de formation l'afpa, l'IDM ( institut des métiers) , les ESC et d'autres partenaires qu'on peut avoir. On travaille les outils de candidature
comme je disais c'est un parcours qui est évalué puisqu'on fait partie d'un parcours dans leur licence
donc on les évalue, puisqu'ils peuvent à l'issue du parcours se réorienter poursuivre en 2e année ,
se réorienter à l'université ou ailleurs. Une fois que l'étudiant a fait tous ces TD ,
nous on l'accompagne aussi après ces TD ces TD finissent en mai quelque chose comme ça donc en juin, juillet, août, nous on est là pour continuer à l'accompagner sur Parcoursup en phase principale et après aussi sur la phase secondaire
si jamais il n'a pas eu ses vœux en phase principale on a une petite enquête voilà comme l'université Savoie Mont-Blanc est sur : prévenir - repérer- solutionner, nous on est sur détecter prévenir accompagné vous voyez que c'est vraiment des dispositifs qui sont similaires, les modalités sont pas forcément tout à fait les mêmes. exactement comme pour "booste ta réo" on a des étudiants qui se réorientent à l'université des étudiants qui poursuivent pour lequel le dispositif leur a permis de mieux identifier, à quoi servait leur filière et du coup à confirmer leur vœux
d' orientation en se disant finalement je suis bien dans la filière dans laquelle je m'étais inscrit. Donc tout va bien, d'autres qui partent sur un BTS, qui partent en BUT voilà donc on a des sorties qui sont assez diverses et variées.
voilà pour le projet d
Merci pour ces précisions alors on a une petite question
effectivement de Sophie qui demande par rapport justement à Réopass est-ce que c'est ouvert à un étudiant qui a fait un autre parcours , qui a arrêté ses études et qui revient finalement qui est dans une autre filière ?
alors pour le moment en fait réopass on a vocation à intégrer l'ensemble des mentions de licence de l'université donc pour le coup bien sûr un étudiant qui je sais pas a fait une première année en droit , l'année dernière et cette année est en économie et souhaite rejoindre le parcours réopass bien sûr, il peut. C'est ouvert aux redoublants c'est ouvert aux personnes réorientées.
D'accord par contre, c'est uniquement pour les étudiants de l'UCA on est d'accord ?
oui après on a des étudiants qui peuvent venir nous voir en tant que service d'orientation mais pour le coup on a aussi les CIO qui peuvent suivre sur rendez-vous ces personnes-là externes à l'université. parfait merci alors si je regarde après peut-être une précision au niveau des différents dispositifs les trois dispositifs très différents et à la fois complémentaires finalement.
Est -ce que vous pouvez dire depuis à peu près quand ça a été mis en place pour chaque université peut-être commencer par Élodie ?
De manière parallèle on a le financement d'une thèse qui travaille spécifiquement à la mesure des indicateurs positifs, on espère qu'il y en a pas de négatif de toutes nos Interventions mais ça fait 3 ans qu'on fait l'enquête ce qu'on a pu voir c'est que progressivement par exemple il y avait de moins en moins d'étudiants qui disaient être perdus, ne pas savoir où aller, bénéficier d'une prise en charge et on pouvait voir notamment une augmentation de la satisfaction du bien-être et de la connaissance ne serait-ce que ça, d'être informés des dispositifs qui existent mais après on va attendre les résultats c'est c'est un temps un peu plus long des travaux de la thèse en cours.
Côté Lyon 2 booste ta réo a été mise en place pour la première fois là cette année janvier février 2023 c'est vrai que je l'ai pas dit 31 étudiants mais divisé en deux groupes, on a fait deux sessions différentes et donc on va, on espère le reconduire là en 2024 en ouvrant un plus grand nombre
d'étudiants.
Et côté UCA c'est un dispositif financé par l'Agence nationale de la recherche comme pour le projet @spire de l'université Savoie Mont-Blanc donc il est financé depuis 2018 les financements sont censés s'arrêter en 2028 et on va dire que tel que je vous l'ai présenter enfin il y a eu beaucoup de d'ajustements, bien sûr au fil des ans, mais on est vraiment rentré ce qu'on appelle dans le maquettage c'est-à-dire en tant que TD un parcours proposé aux étudiants à partir de l'année 2019-2020; m
Merci alors il y a eu des questions aussi autour des professionnels qui interviennent donc Élodie a bien expliqué ARE le fonctionnement par contre sur les autres universités si on prend par exemple Lyon 2 quels
sont les profils des personnels qui interviennent ?
ce sont des enseignants ?
non on est deux chargées d'orientation du COSIE donc le COSIE c'est le centre d'orientation des stages et insertion des étudiants et on est deux chargées d'orientation à faire tous les premiers entretiens, tous les ateliers de la semaine. On se dispatchent toutes les deux nos ateliers soit on les coanime soit on se partage l'animation et pareil pour les entretiens et le suivi des
étudiants.
D'accord et pour l'UCA ?
alors au niveau de l'UCA donc le projet en fait il est implanté dans le service d'orientation donc ce que Anaïs appelle le COSIE nous on l'appelle la Fabrique à l'université Clermont Auvergne mais voilà c'est service d'orientation et d'insertion de l'université et donc opérationnellement ce que je disais donc nous on est quatre
des chargées d'orientation et d'insertion et dans nos missions , on est vraiment dédiées au projet même si bien sûr, on peut à la fois solliciter des collègues du service pour nous prêter main forte et ils nous sollicitent on participe aussi aux activités classiques du service au delà du projet.
merci
sur la coordination de toutes les actions donc la plupart des gens qui sont recrutés sur financement @spire vont dans les services mais derrière en fait on a une structuration de gestion de projet très classique avec une chef de projet @spire, un porteur scientifique et par exemple moi je suis responsable uniquement de l'axe réussite étudiante et on fonctionne très classiquement avec comité stratégie comité, de pilotage universités l'organisation la coordination finalement c'est identique pour les autres universités de toutes ces actions comment elle se passe à l'UCA ?
on est aussi NCU donc en fait on a des directives de l'Agence nationale de la recherche par rapport à ça donc on a aussi une chef de projet qui est Laurence Gatineau , on a une responsable scientifique du projet on a des indicateurs à rendre annuellement , on a des des auditions aussi pour voilà des go/ no go enfin on est soumis à un rythme par rapport au projet et voilà comité de pilotage comité, institutionnel. On fonctionne de de la même manière.
Merci on va prendre peut-être une dernière question donc c'est Sandrine qui nous demande si les SCUIO alors avec tous ces sigles on peut se perdre peut-être redire les choses les SCUIO existent-t-il toujours ? les services communs universitaires d'information et d'orientation est-ce qu'ils existent toujours et si oui comment finalement il s'articule avec toutes ses actions ?
alors je sais pas qui veut répondre ?en fait le COSIE c'est le COSIE c'est juste que voilà nous on a changé de de nom euh il y a il y a 1 an ou deux presque 2 ans maintenant ;tout pareil pour nous en fait on s'est on s'est appelé La Fabrique ça a été un un vote en fait qui a été soumis aux étudiants on a proposé de de changer de nom pour que ce soit quelque chose de plus agréable aussi pour eux parce que c'est un sigle qui leur parle pas du tout et on voulait sortir du classique service d'orientation et d'insertion donc on l'a soumis au vote et c'est ce nom qui est ressorti alors pour l'université Savoie Mont-Blanc nous on a un SUiO- IP service universitaire d'information à l'orientation et à l'insertion professionnelle qui est absolument pas retenu par les étudiants et nous grâce au projet @spire, on est en train de se structurer, pour créer ce qu'on va appeler la Maison des étudiants et dans cette maison des étudiants, il y aura tous les services dédiés aux étudiants donc on retrouvera sur IP on retrouvera le service de vie de campus étudiant, la cellule handicap, voilà qu'on va tout concentrer pour plus de lisibilité auprès des étudiants et qui puisse se dire ben quelques questions que j'ai je viens à la Maison des étudiants et et j'y trouverai des réponses.
Merci, je pense qu'on va arrêter les questions parce que je vois que le temps passe, en tout cas merci à nos intervenantes j'espère qu'on a pu vous éclairer sur le sujet ,
vaste sujet je pense qu'il y aura de quoi faire plusieurs webinars pour continuer si vous voulez aller un petit peu plus loin voilà moi je j'ai juste repéré une enquête du CEREQ avec trois trois outils intéressants donc une première enquête qui parle justement comme l'a expliqué tout à l'heure Élisa sur l'influence effectivement de l'origine sociale dans les parcours d'orientation avec un témoignage aussi d'une enseignant et des données statistiques aussi qui viennent de sortir qui datent octobre 2023 donc je vous encourage à aller consulter cette étude sachant aussi que si vous voulez rester connecté n'hésitez pas à suivre l'actualité sur nos deux sites donc côté formations pour le site public avec une entrée étudiante et puis via compétences qui un site qui est en train de se modifier nous allons avoir un nouveau site dans les jours qui suivent mais
pour vous tenir au courant de l'actualité en tant que conseiller en orientation en information formation n'hésitez pas une dernière information nous avons vous savez un plan de formation le nouveau plan de formation 2024 va être mis à jour et la réunion de lancement aura lieu le 18 janvier voilà pour tous les professionnels de l'orientation de l'information et de l'insertion en tout cas je voulais vous remercier vivement de ce webinar j'espère que vous avez pu évoluer en compétences, approfondir et découvrir voir des certaines choses et je vous souhaite une bonne fin de journée et j'espère à bientôt sur un prochain webinar au revoir à tous
merci
Votre avis compte !
Aidez-nous à améliorer ce site en nous faisant part de vos commentaires et suggestions :