Transcription du webinar : "Économie et emploi : tout savoir sur les dernières tendances conjoncturelles en Auvergne-Rhône-Alpes"

Avec la multiplication des sources d’information, comprendre la conjoncture régionale peut s’avérer complexe ! Ce webinaire propose d’explorer avec vous les dernières tendances économiques en Auvergne-Rhône-Alpes et interpréter leurs effets sur l’emploi et la demande d’emploi. Les experts de la Banque de France et de Pôle emploi reviendront avec vous sur leurs dernières données disponibles, en mettant en exergue les principaux défis et enjeux actuels et à venir pour la région.

Bonjour à toutes et à tous et merci de nous rejoindre pour ce nouveau webinaire proposé par Via Compétence et qui a pour thème l'état actuel de l'économie, de l'emploi et du marché du travail en Auvergne-Rhône-Alpes. Je suis, pour ma part, Alix Rachet Jaquet, chargé d'études économiques à Via Compétences et également en charge de l'Observatoire de la conjoncture. C'est justement à ce titre que je coordonne aujourd'hui ce webinaire. 
Je laisse d'abord la parole à Kathie pour se présenter sur ce premier webinaire. Donc, Kathie Werquin, directrice régionale de la Banque de France pour la région Rhône-Alpes. Et moi, je ferai la première partie sur l'aspect macro-économique. 
Bonjour, Frédéric Toubaud, je suis le directeur régional de Pôle emploi Auvergne-Rhône-Alpes et je vous parlerai bien évidemment de la situation de l’emploi dans notre région. 
Bonjour à toutes et à tous. Moi, c'est Boris François. Je suis responsable du service Aide à la décision à Via Compétences, le CARIF OREF Auvergne-Rhône-Alpes. 
Merci à vous trois pour votre présentation. Je vais maintenant passer au sommaire de ce webinaire.
Il faut savoir que l'information n'a jamais été aussi accessible et immédiate qu'aujourd'hui. Mais finalement, il peut s'avérer compliqué de s'y retrouver dans cet amas d’information. C'est pourquoi nous nous sommes intéressés justement à faire ce webinaire pour explorer ensemble les dernières tendances économiques en Auvergne-Rhône-Alpes et pour pouvoir interpréter leurs effets sur l'emploi et la demande d'emploi. 
Donc, pour ce webinaire, nous aurons Kathie qui va nous présenter la situation économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et notamment les dernières tendances et les derniers chiffres de la Banque de France. Ensuite, Boris nous présentera les dernières évolutions de l'emploi, selon notamment les secteurs ainsi que les territoires. Et enfin, Frédéric nous présentera les dernières tendances de la demande d'emploi et du marché du travail pour l'année 2023. 
Ensuite, une période de questions-réponses aura lieu. Je vous invite, encore une fois, à poser vos questions afin que nous puissions les faire remonter. Enfin, pour aller plus loin, nous vous présenterons les dernières ressources sur la conjoncture disponibles que vous pourrez ensuite consulter chez vous.
Re-bonjour à toutes et à tous, ravi de participer à ce webinaire à plusieurs voix. Donc, ce sera intéressant, on va pouvoir croiser un peu les points de vue. Moi, je vais me baser sur des études produites par la Banque de France. Le hasard du calendrier fait qu'on est juste un tout petit peu en avance de phases, mais je vais vous donner, je vais faire le teasing pour les publications. 
Sur le premier slide, vous voyez sur le cartouche en haut à droite, vous avez les prévisions de croissance pour 2023. C'est tiré d'une publication, qui est une publication trimestrielle, et la prochaine va sortir le 15 décembre. Donc, on est à quelques jours de cette publication, mais je ne pense pas qu'il y aura de grands changements par rapport aux prévisions que l'on refait chaque trimestre avec à chaque fois un prévisionnel intéressant sur 3 ans. 
Donc, là, vous avez 2023, 2024, 2025. Si vous regardez les chiffres en prévision de croissance pour cette année (on est presque en fin d'année, donc il n’y a plus guère de surprise), aujourd'hui on prévoit une croissance de 0,9 %, ce qui est un petit millésime, une petite croissance pour 2023. Mais ceci-dit, aujourd'hui, on n'est pas sur une crise. On entend beaucoup ce terme de crise en ce moment, mais c'est encore fort honorable par rapport à un contexte, et c'est mon cartouche en dessous, un contexte où on a beaucoup remonté les taux, puisque sur moins de 18 mois, on a remonté les taux de 4,5 points de pourcentage entre juin/juillet 2022 et septembre 2023. Donc, comme je vous disais : 2023, petit millésime à 0,9 %, ce qui n’est quand même pas si mal. Ceci-dit, il faut savoir que cette croissance, et là je vais faire référence à une publication qu'on va sortir demain, donc là aussi on est juste un peu en avance de phase sur une publication mensuelle cette fois-ci, mais vous irez la lire. C'est bien, ce sera le best-seller pour les fêtes de Noël. Là aussi, on voit bien qu'on est en ralentissement, très clairement, le 0,9 % intègre un peu de croissance au premier trimestre, un bon deuxième trimestre tiré par l'export, et finalement un T3 et un T4 qui sont aujourd'hui vraiment, on voit bien qu'il y a un petit coup de frein, un petit coup de patin, et là j'y reviendrai. 
Ceci dit, cette croissance, comme je le disais, ce n'est pas une crise dans un contexte où on a beaucoup remonté les taux. Et si on a beaucoup remonté les taux, c'est qu'on avait un combat, on avait choisi notre combat à la Banque de France et puis à la BCE, puisqu'on fonctionne en zone euro : c'était lutter contre l'inflation ! Une inflation, vous le savez, qui était galopante au niveau européen et au niveau français.
Et aujourd'hui, les bonnes nouvelles, et là aussi, vous avez des prévisions, mais qui sont des prévisions sur l'ensemble de l'année, et moi, je vais vous donner un peu les chiffres en instantané. Vous l'avez probablement vu dans la presse. On est en train de gagner notre combat contre l'inflation, que ce soit au niveau européen, puisqu'au niveau européen, on a une inflation aujourd'hui de 2,4 %. On a divisé par 3, voire par 4, l'inflation si on se compare par rapport à il y a 1 an. Et puis, en France, alors en France c'est un peu moins spectaculaire, mais vous le savez qu'en France on avait mis en place des boucliers tarifaires. Et donc, on a aussi divisé l'inflation par plus de deux. Et aujourd'hui, on est sur les dernières tendances à 3,4 %, bien loin de ce qu'on connaissait en termes d'inflation il y a un an. Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui on souffre un peu, du fait de la remontée des taux, mais on est en train de gagner notre combat contre l'inflation. Et aujourd'hui, nos prévisions sont de ramener l'inflation à 2 % début 2025, voire peut-être un peu en avance de phase fin 2024. Voilà, sur l'aspect croissance et inflation. 
Donc là, je vous ai mis un petit focus sur la conjoncture nationale. Donc là, je vous le dis, on est sur octobre 2023, mais très prochainement vous allez avoir notre publication, et je vous invite à la consulter, sur le mois de novembre. Donc, j'ai vu moi les chiffres qui sont sortis hier soir. Donc, même si on ne les a pas encore mis sur le PowerPoint, dans les faits on voit bien qu'on est sur un ralentissement, comme je vous le disais, au niveau national, que ce soit dans l'industrie, les services marchands et dans le bâtiment. On commence à le voir aussi dans le bâtiment, au niveau du gros œuvre. Et donc, nos dernières prévisions sont sur un T4, donc prévision de croissance sur le T4 2023 à 0,1 %, donc vraiment on est là quasiment flat sur ces deux derniers trimestres. Et puis, donc, un atterrissage à 0,9 % sur le global. Alors, comme on parle de la région, je vous ai mis aussi un focus sur la situation Auvergne-Rhône-Alpes. Et là aussi, dans les tout prochains jours, vous aurez aussi notre focus sur novembre 2023. Il faut savoir que pour faire ses prévisions et ses focus mensuels, on interroge, on va vraiment sur le terrain, on interroge au niveau national 8 500 entreprises. Donc, on a 8 500 entreprises, que je remercie, qui nous répondent chaque mois. Ce sont des collaborateurs de la Banque de France qui les appellent. Et en Auvergne-Rhône-Alpes, c'est 1 150 entreprises sur les trois secteurs qui nous répondent pour faire ces prévisions, qui sont extrêmement intéressantes. Alors, là, vous le verrez dans notre publication "Tendance régionale" qu'on va sortir très prochainement. Bizarrement, on est souvent mieux que la moyenne nationale, et là, on est plutôt un peu en retrait. C'est-à-dire que l'on a un petit coup de patin qu'on observe notamment dans l'industrie, dans le bâtiment, qui est un peu plus marqué qu'au plan national. Ce n'est pas un gros décrochage, mais on sous-performe ce mois-ci par rapport à l'échelle nationale. Là aussi, je vous ai mis ce focus qui est vraiment là, on zoom un peu, on descend et c’est assez intéressant sur l'industrie. 
Dans les faits, je vais commenter deux cartouches. Je vais commenter le cartouche qui est en haut à droite. C'est l'utilisation des capacités de production. Vous voyez bien la courbe, hein ? On est en train de passer en dessous de la moyenne de longue période. Là aussi, c'était pour illustrer le fait que l'on peut aujourd'hui raisonnablement penser qu'on est en train de gagner notre combat contre l'inflation. Parce qu'on a connu, vous le savez bien, des mois et des trimestres post-COVID où on avait une demande qui était très forte, bien supérieure à l'offre. Et donc, on avait une utilisation des capacités de production qui était historiquement élevée. Et donc, évidemment, les producteurs de biens manufacturés étaient en capacité de relever les prix. Aujourd'hui, c'est un peu moins vrai, parce que l'on voit bien que ça se détend sur l'utilisation des capacités de production.
Et puis, c'est encore plus peut-être visible sur le cartouche en bas à gauche, où on a mis ce qu'on appelle un peu la pince de crabe, c'est-à-dire, vous voyez à la fois l'état des stocks et vous voyez l'état des carnets de commande. Donc, c'est flagrant que pendant plusieurs trimestres, on avait enchaîné des situations où les stocks étaient extrêmement bas. Ça veut dire que dans l'industrie, ils étaient à flux tendu. Et quand il y avait de la demande, ils avaient des carnets qui étaient extrêmement élevés. Et donc, ils avaient du mal à répondre à la demande. Forcément, ils avaient un pricing power pour relever les prix. Aujourd'hui, vous voyez que les stocks ont commencé à progresser. Et puis, effet inverse sur les carnets de commande, là aussi vous voyez que la courbe est en forte baisse sur la situation des carnets de commande. Mais en fait, la baisse, elle est à comparer à une situation qui était anormalement élevée. Moi, j'avais des entreprises parfois qui me disaient "Ben moi, un carnet standard c'est 3 mois. Aujourd'hui, je suis à 8 mois de carnet. Je n'arrive pas à suivre la demande." Voilà. Donc, vous voyez qu’aujourd'hui, on a vraiment un phénomène où il est évidemment compliqué pour les entreprises de relever leurs prix. Puisque à la fois, ils ont du stock et donc, leurs concurrents ont aussi du stock. Et les carnets sont aujourd'hui en train de fléchir. 
J'ai un petit focus aussi sur les services marchands en Auvergne-Rhône-Alpes. C'est intéressant de voir que là aussi sur le niveau des prix, même dans les services, même si eux sont moins télescopés par l'énergie ou par exemple l'achat d'acier ou de cuivre, mais même dans les services marchands, on voit bien que la capacité à répercuter les hausses de prix, par exemple liées à la hausse des salaires, aujourd'hui, elle est bien moindre. Parce que là aussi, on voit bien que la demande se calme. Et donc, il y a un rééquilibrage entre l'offre et la demande, même dans les services marchands.
Et puis, sur le bâtiment, et bien, c'est un secteur là aussi, on m'interroge beaucoup sur le bâtiment. Vous le savez bien, hausse des taux égale ralentissement du marché de l’immobilier. Ralentissement du marché de l'immobilier égale ralentissement du secteur de la construction, que ce soit le gros œuvre ou le second œuvre. Jusqu'à maintenant, on était quand même sur une bonne résistance, une bonne résilience du secteur du bâtiment, mais c'était une sorte de croissance embarquée. Puisque dans le bâtiment, on est souvent sur des carnets et des cycles longs. Donc, on avait beaucoup d'entreprises qui finalement travaillaient sur leur carnet. Et là, je dirais presque pour la première fois ce mois-ci, on voit un vrai ralentissement dans la production. Il commence à être enfin observé sur le terrain. Et les carnets aussi, qui sont en réduction. Donc ça veut dire, je pense, que dans le bâtiment on a eu un atterrissage qui était avec une sorte de résilience. Mais probablement que les prochains mois vont être un peu compliqués parce que les carnets se sont largement contractés.

Voilà, et puis dernier point sur les défaillances d'entreprises. Ben évidemment, tout ce que je vous ai dit là, cet atterrissage et le fait qu'on est passé d'années, ce qu'on peut qualifier un peu, d'années folles : avec un effet de rattrapage après la période du covid. Ben forcément, cet atterrissage, c'est moins satisfaisant et moins facile pour les entreprises. Et vous le savez, en 2020, 2021, même 2022, on a connu des années extraordinairement faibles en termes de dépôts de bilan, de défaillances d'entreprise, parce qu’il y avait cette reprise qui était très forte, parce qu'il y avait une facilité pour passer des hausses de prix, et puis parce qu'il y avait tous ces boucliers qui ont protégé les particuliers et les entreprises. 
Aujourd'hui, on revient sur une situation un peu plus normale. Et donc, on me parle souvent du mur des faillites. Dans les faits aujourd'hui, on n'a pas un mur des faillites, en tout cas à date. On verra ce que ce sera dans les prochains mois, mais aujourd'hui, quand on regarde le nombre de défaillances d'entreprise, on revient au niveau à peu près iso par rapport à ce qu'on connaissait en 2019, avant le covid. Et 2019 était une année qu'on va qualifier de normale, ou une bonne année où on avait bon an mal an entre 50 et 55 000 dépôts de bilan. Donc aujourd'hui, en instantané, quand on regarde les défaillances sur octobre, voire novembre (c'est encore un peu tôt), on est revenu à un niveau qu'on observait en fait avant le covid, en 2019. 
Donc, jusque-là entre guillemets, rien d'alarmant. Mais bien sûr, il faut rester un peu vigilant sur ce qui se passe sur le marché des entreprises. Voilà pour moi, et puis je vais écouter avec intérêt mes deux autres partenaires de webinaire et je reste pour les questions, évidemment.
Merci. La parole du coup à Boris.

Re-bonjour à toutes et à tous. Donc, pour ma part, je vais vous parler de l'évolution de l'emploi selon les secteurs et les territoires, un prolongement de la présentation de Kathie sur l'activité. Et pour cette présentation, en fait, j'ai choisi de vous faire d'abord, de vous proposer d'abord une vision globale de l'évolution de l'emploi en France et en Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2017. Ensuite, on s'attardera sur les phénomènes conjoncturels.

Peut-être la première info à retenir, c'est le nombre d'emplois salariés actuellement en Auvergne-Rhône-Alpes, qui est de 3 258 700 emplois salariés, que ce soit dans le privé ou dans le public. Voilà, le nombre d'emplois actuellement en Auvergne-Rhône-Alpes. Si on regarde le graphique présenté dans le support PowerPoint, on a l'évolution de l'emploi en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est toutes les courbes qui sont en rouge. Et en France, c’est les courbes qui sont en vert. En fait, on va parler de l'emploi salarié privé et public, et les pointillés ce sera l'emploi salarié privé.
Donc, je vous propose qu'on se concentre surtout sur l'emploi salarié total. Si on regarde le graphique, on peut voir qu'il y a eu quatre tendances depuis 2017. Entre 2017 et 2019, l'emploi a légèrement augmenté, mais était plutôt sur une tendance stable. Ensuite, on a eu la crise sanitaire que tout le monde connaît, qui a fait que l'emploi a chuté entre 2019 et 2020. Là, on le voit très bien sur le graphique. Et à partir de 2020, on a une tendance qui va jusqu'au début de 2023, qui est une période très dynamique de l'emploi, liée finalement au rebond de l'activité. C'est ce que Kathie a appelé comme période exceptionnelle. Finalement, on voit très bien sur l'emploi qu'on n'a jamais eu un emploi aussi dynamique, puisqu'entre fin 2019 et 2023, on a eu une augmentation de l'emploi de plus de 5,2 % sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est vraiment un phénomène très important lié au rebond de l'économie, mais lié aussi au fort recours à l'apprentissage, puisqu'il y a eu un assouplissement de la loi sur l'utilisation du contrat d'apprentissage. Et ça s'est clairement vu avec une hausse très importante du recours à l'apprentissage. 
Ce qu'on peut aussi voir dans cette période très dynamique en termes d'emploi, c'est que c'est surtout le secteur privé qui a porté l'emploi, et beaucoup moins le secteur public. Et ça, on peut le voir grâce aux courbes en pointillé. Et si on regarde ensuite au niveau des secteurs d'activité, tous les secteurs d'activité ont porté l'emploi entre 2020 et 2022, mais notamment le secteur tertiaire marchand, avec tout ce qui est lié à l'informatique, à l'information, à la communication, au tourisme. On en parlera un peu plus loin. L'intérim aussi a fortement porté l'emploi, et l'industrie aussi, puisqu'il y a eu pas mal de commandes sur cette année assez exceptionnelle que sont d'ailleurs les années 2021 et 2022. 
Donc, voilà, le troisième phénomène qu'on voyait. Et puis le dernier, c'est vraiment ce qui se passe actuellement, depuis mi-2022. On voit que l'emploi continue à croître, mais à un rythme plus ralenti. Concrètement, actuellement, entre le 2e trimestre 2022 et le 2e trimestre 2023, l'emploi a augmenté entre guillemets de seulement plus 1 %, alors que l'on était sur des hausses plus importantes sur les années précédentes. Et on va voir que sur le dernier trimestre, l'emploi a vraiment ralenti, puisque la dynamique est beaucoup plus basse. Et on va voir que, en fait, il y a certains secteurs d'activité qui font que la croissance est ralentie sur le dernier trimestre. Donc, voilà, pour avoir une vision globale de l'emploi depuis 2017 jusqu'à 2023.

Et maintenant, on va s'attarder sur l'évolution de l'emploi entre 2022 et 2023 dans les secteurs d'activité. Donc, tout d'abord, on va s'attarder sur ce qui s'est passé dans le tertiaire marchand et le tertiaire non marchand, plus communément appelé les services. On va voir qu'il y a des secteurs qui ont été très dynamiques sur la dernière année, et d'autres un peu moins.

Ce qu'on peut voir déjà, si on prend l'ensemble de l'évolution de l'emploi salarié privé dans les services sur la dernière année, on est à + 1,1 % sur l'ensemble des services. Et sur le graphique, on peut voir que sur les secteurs qui sont au-dessus de la moyenne régionale : on a tout ce qui concerne les activités scientifiques et techniques. Derrière cette dénomination, on va retrouver tout ce qui est lié aux activités juridiques, comptables, tout ce qui est lié aux activités des sièges sociaux, tout ce qui peut être lié à la recherche et développement dans le domaine scientifique notamment. Donc, là, on est sur un secteur qui porte l'emploi sur la dernière année, et c'est un secteur qui est fortement représenté en Auvergne-Rhône-Alpes. 
Ensuite, on a tout ce qui va concerner l'information et la communication, où on a + 4 % de l'emploi sur la dernière année. Et on a le tourisme et loisirs, et là, on est sur une spécificité régionale, puisque le tourisme, en fait, a bien repris sur la dernière année et a porté l'emploi à + 2,8 %. On a ensuite les services non marchands, donc ce qui va être la santé, ou l'administration, par exemple, où on va être sur une hausse similaire à la moyenne régionale. On va avoir le commerce et le transport, où là, la hausse de l'emploi est déjà moindre. Et on va ensuite avoir tout ce qui va être activités de services administratifs et de soutien, où là, on va avoir une croissance négative sur la dernière année, avec - 1,1 % de l'emploi. Et derrière cette dénomination, on va notamment retrouver aussi tout ce qui est lié à l'intérim. L'intérim, en fait, on sait très bien que c'est une variable d'ajustement. Et quand, en fait, la conjoncture est très bonne, l'intérim est en plein boom. Et quand la conjoncture est moins bonne, l'intérim décline. Et en fait, clairement là, sur les derniers trimestres, on voit que l'intérim commence à faiblir. Et, ça rejoint finalement la baisse au niveau de l'activité, et ça va créer une baisse au niveau de l'emploi qui va rejaillir aussi sur d'autres secteurs d'activité, et notamment sur la construction. 
Donc, là, je vais passer en fait à un zoom justement sur l'industrie et sur la construction. Et, on peut voir qu'Auvergne-Rhône-Alpes, qui est une région très industrielle, finalement pour l'instant même si l'activité décélère, on a l'emploi industriel qui se maintient notamment grâce à certains secteurs d'activité. Notamment la fabrication, tout ce qui est lié à la fabrication électrique, électronique, informatique, tout ce qui est lié à l'énergie, à la gestion de l'eau et des déchets et tout ce qui est lié aux fabrications manufacturières. On est sur une évolution de l'emploi quand même assez positive, puisqu'on est sur + 3,7 %, + 3,1 %, et + 1,9 % sur ces trois secteurs d'activité. Si on prend l'ensemble de l'industrie sur la dernière année, on est d'ailleurs à + 1,4 %, qui est un peu mieux finalement que le tertiaire. Ensuite, on va avoir des secteurs d'activité qui vont être dans la moyenne. Donc, l'industrie agroalimentaire, bois et textile. On va voir tout ce qui concerne la chimie, métallurgie, plasturgie et transport, où on va avoir une évolution de l'emploi un peu moindre. Et ce qu'on voit pas mal dans les études, c'est que c'est lié notamment en fait au marché de l'automobile, qui n'est pas très bon actuellement, et qui requiert en fait des éléments dans ces différents secteurs d'activité et qui fait que finalement les commandes sont moindres actuellement. 
Et ce que l'on voit clairement dans la dernière année, et qui était montré déjà au travers de l'activité dans le BTP, c'est que la construction, on a une baisse de l'emploi à - 0,8 %, qui est liée en fait à deux phénomènes principalement. Le premier, c'est la baisse de la demande dans la construction et notamment dans tout ce qui est bâtiment neuf. Et le deuxième phénomène en fait, c'est la hausse du taux d'intérêt qui fait qu'il y a moins d'achat en fait actuellement dans la construction. Donc, voilà un petit peu ce qui se passe sur l'industrie et sur la construction. 
Donc, ensuite, je vais vous faire un petit zoom pour vous parler des territoires. Parce qu'il est intéressant, voilà, on est un vaste territoire, il est intéressant de voir que finalement selon les territoires, l'évolution de l'emploi n'est pas du tout la même. Clairement, en fait, ce qu'on peut voir à travers ce graphique-là, on vous a montré l'évolution de l'emploi par zone d'emploi, et les zones qui sont en vert sont les zones sur lesquelles on a eu une croissance de l'emploi importante. Et en fait, ce qu'on peut voir, c'est qu’on a deux types de zones qui sont concernées par une croissance de l'emploi importante. Ce sont les zones métropolitaines donc Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Annecy et le Genevois français, où là finalement, sur ces métropoles, on a souvent une diversité d'activités. Et en fait, les secteurs qui portent actuellement l'emploi sont fortement présents sur ces zones.
Et on a, euh, d'autres zones qui sont aussi concernées par une hausse de l'emploi. En fait, ce sont les zones dites touristiques. Donc là, on va être surtout dans la partie des Alpes donc Le Chablais, Le Mont-Blanc, Annecy, La Maurienne et Chambéry, où là on va avoir une croissance de l'emploi qui va être portée à la fois par le tertiaire, mais surtout dans le tertiaire par le tourisme. Donc, voilà les zones qui sont concernées par une forte hausse de l'emploi.
Et on a ensuite des zones qui vont être en violet, qui vont être les zones sur lesquelles la croissance de l'emploi va être faible, voire négative. Donc, c'est les zones qui sont en violet. Et puis, les zones qui sont en jaune, ce sont les zones où l'emploi a stagné. Et là, on va être sur des territoires plutôt, en fait, ruraux. Et on va être sur des territoires qui peuvent être marqués, en fait, par certaines industries qui ne sont pas les industries qui portent actuellement la dynamique de l'emploi. Si je prends, par exemple, le cas d'Oyonnax, on est sur une zone portée par la plasturgie. Et dans la plasturgie actuellement, on n'a pas une évolution de l'emploi qui est très importante. On peut prendre aussi Molusson, où là on va avoir pas mal d'industries traditionnelles, et là on va être sur plutôt une faible croissance de l'emploi. Donc, c'est intéressant finalement, dans l'évolution de l'emploi, de se dire que de manière générale, on a une dynamique de l'emploi dans l'ensemble de la région. Mais que cette évolution de l'emploi va être différente selon les secteurs d'activité et va être différente selon des territoires. C'est ce que je viens de vous présenter.

Et pour terminer ma présentation, je voulais m'attarder sur ce qui se passe actuellement de manière conjoncturelle. Et ce qui est décrit dans les différentes études, et notamment dans la dernière synthèse qui est parue par l’Insee sur l'activité économique. On voit clairement que la dynamique de l'emploi qui était très importante sur les années 2021 et 2022 ralentit actuellement. Et ralentit sur tous les secteurs d'activité, et va même être en déclin, en fait, sur le secteur de la construction. Donc, là, la grande question maintenant qu'on va se poser, c'est quelle va être l'évolution à venir et qu'est-ce qu'on va repérer, en fait, sur les prochains trimestres. Et on peut être amené à penser que finalement, l'activité va peut-être se stabiliser. C'est-à-dire qu'on a connu des années, en fait, exceptionnelles comme on l'a vu sur l'activité et comme on le voit sur l'emploi. Et peut-être que maintenant, on va aller plutôt finalement sur une stabilisation. Donc ça, les prochains chiffres nous le diront. Et pour terminer ma présentation, peut-être juste vous dire que finalement les tendances en Auvergne-Rhône-Alpes suivent quand même d'assez près les tendances au niveau national. Simplement, on a généralement une surréaction, en fait, que ce soit au niveau de l'activité ou de l'emploi. Quand l'économie, en fait, va bien en Auvergne-Rhône-Alpes, ça va encore mieux. Et quand l'économie va un peu moins bien en Auvergne-Rhône-Alpes, ça va un peu moins bien, parce qu'en fait, on est marqué par notamment l'industrie en Auvergne-Rhône-Alpes.
Donc, voilà ce que je pouvais vous dire sur l'emploi, et puis je me tiendrai à votre disposition tout à l'heure pour répondre à vos questions. Et pour faire la transition avec la présentation de Frédéric. Vous verrez que même si l'emploi, en fait, la croissance diminue, on a une région qui va être marquée par les difficultés de recrutement sur l'ensemble des secteurs d'activité. 
Merci Boris. On laisse la parole du coup à Frédéric pour la dernière partie.

Merci. Alors, est-ce que j'ai la main sur, je pense que oui, sur le diaporama ? C'est parfait, merci à Cathie et à Boris. Alors vous allez voir, sans être redondant mais en essayant d'être complémentaire, il y a un certain nombre de faisceaux qui convergent par rapport à nos deux interventions. Premier point, je vais vous donner quelques points de repères, non pas qu'avec des données de Pôle emploi, vous allez voir il y en a pas mal, mais aussi avec des données sur lesquelles on s'appuie par rapport à l’Acoss et par rapport à l'Insee. Alors, ça a été dit juste précédemment par Boris, c'est vrai qu'on reste toujours dans ce paradoxe avec un volume de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi qui est élevé, on le verra tout à l'heure au niveau de notre région. Et moi, je vous assure que je rencontre beaucoup d'entreprises, de DRH aujourd'hui, ils ont toujours dans leurs problématiques bien positionné que ce soit en première voire en deuxième position, toute la problématique autour des difficultés de recrutement. Néanmoins, néanmoins, et il y a quelques points qui ont été soulevés par les deux intervenants précédents, on est quand même dans un point d'inflexion aujourd'hui au niveau régional. Donc, on va voir comment les choses vont se passer sur l'année 2024, mais on a un certain nombre de sujets qui font qu'il y a quelques marqueurs d'inflexion.

Alors, juste pour corroborer par rapport à ces propos. Le fait de dire que si on regarde juste les déclarations préalables à l'embauche, vous le voyez ici sur le trafic de gauche, tout type de contrat on a une diminution au 3e trimestre par rapport au 3e trimestre 2022 de -1,9 %. On est à 1,0 million, presque 1,8 million, soit 1 778 0000 déclarations préalables à l’embauche tout type de contrat. On a sur les contrats de plus d'un mois hors intérim, et vous avez entendu précédemment c'est que l'intérim est aujourd'hui en diminution, et ça, sur les derniers chiffres qui ont été publiés, ça continue y compris sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. On est, tout type de contrat de plus d'un mois, sur une position où on est à - 3,7 % par rapport au 3e trimestre de l'année 2022. 
Hop là, j'étais un petit peu trop vite, pardon. Sur ces difficultés de recrutement dont je vous parlais, vous savez que tous les ans Pôle emploi fait une enquête en partenariat avec le CREDOC. Ça fait maintenant plus de 10 ans qu'on fait cette enquête. Donc la dernière, elle est toujours effectuée en fin d'année, et les données de sortie une fois qu'elles sont traitées sont disponibles au mois de mars ou au mois d'avril. Je vais m'appuyer là sur les données, c'est-à-dire on a interrogé les chefs d'entreprises fin d'année dernière, et c'était les projections sur l'année 2023. Il est bien évidemment possible que ces difficultés de recrutement, qui n'ont jamais été aussi haut au niveau de notre région hein, on interroge plus de 230 000 entreprises, il y en a 47 700 exactement qui nous répondent. Donc on commence à avoir d'un point de vue statistique quelque chose d'assez significatif, et vous l'avez sous les yeux, c'est-à-dire qu'on était sur des chiffres où aujourd'hui on est à 63 % de projets de recrutement au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes considérés comme difficile. On n'a jamais, depuis que l'enquête existe, on n'a jamais été aussi haut au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Donc ça, c'est pour avoir ce point d'orgue.
Et puis, on pourrait penser que par rapport à tout ce qu'il y a pu avoir avec le covid, les problématiques autour de la santé, que ce soit le premier secteur, alors même s'il n'est pas le premier, il est le deuxième. Mais vous voyez que le premier secteur, on est rappelons-nous, l'année dernière c'était la construction. La construction, on nous disait 77 % des difficultés de recrutement, avec tout ce que Cathie a pu vous dire, ou Boris, surtout Cathy, sur là aussi quelques points au niveau de la construction. Puis on en entend beaucoup parler par rapport à l'augmentation des taux. Donc première difficulté la construction, deuxième santé humaine et action sociale. Je rappelle que l'un des métiers aujourd'hui, le métier le plus recherché au niveau de la région, c'est le métier d'aide-soignant ou d'aide-soignante hein. C'est le premier métier en termes de difficulté de recrutement et en termes de perspectives au niveau de la région. Puis, troisième secteur d'activité, l'industrie. Alors, c'est vrai qu'on est la première région industrielle de France avec des secteurs qui se démarquent. Alors bien évidemment, ça a été évoqué aussi la plasturgie, mais j'étais encore dernièrement avec Unitex sur le textile aussi qui recrute énormément. On est la première région aussi sur le nucléaire, avec le nombre de réacteurs nucléaires. Enfin, voilà, on voit qu'on a autour de l'industrie, je les ai pas tous cités, je pourrais dire la chimie, je pourrais en dire d'autres, on a aujourd'hui une vraie dynamique en termes de recrutements. Et aussi sur des territoires des perspectives par rapport aussi au niveau européen. Si je prends pas loin de Grenoble sur tout ce qui est microélectronique, par exemple, on fait beaucoup de recrutements sur ces secteurs, sur la nanotechnologie. Et puis, bien évidemment, hôtellerie-restauration, mais ça c'est un secteur qui a des besoins et qui est fortement marqué pour notre territoire.

Si je vais juste sur le slide suivant, alors souvent on en parle beaucoup : le taux de chômage. Alors, le taux de chômage il a été diffusé au niveau national il y a quelques jours, une quinzaine de jours. Il n'est pas encore disponible pour le 3e trimestre au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais vous voyez, je parlais d'inflexion, vous voyez que le taux de chômage il est remonté à 5,4 %. On est bien positionné hein, voyez sur une série longue, on est à plus de 10 ans : 2000 / 2012 / 2023. On est toujours en deçà du national. Les deux régions qui sont devant nous, la première région en termes de taux de chômage, c'est Pays de la Loire, la deuxième, c'est la Bretagne. Donc, on est à 6,1 %. On a des départements et des bassins d'emploi aujourd'hui, ou des zones d'emploi, pardon, où on est à, si je prends la Savoie qui est à 5,1 %, la Haute Savoie à 5,2 %, la Drôme à 7,8 %. Mais on a des bassins d'emploi où on est inférieur à 4 % en termes de taux de chômage. Donc, d'un point de vue économique, on est dans le plein emploi. Donc Saint-Jean-de-Maurienne, mais pas très très loin, 4,8 % sur Tarare, et puis le quantal qui est inférieur à 5 % en termes de taux de chômage. Donc, une région, par rapport au taux de chômage, plutôt bien positionnée.

Euh, maintenant c'est là, que je rentre un peu plus dans le détail et dans les chiffres au niveau de Pôle emploi, c'est la demande d'emploi. Vous voyez qu'on a eu 8 trimestres consécutifs où on a affiché des volumes assez conséquents. Ça faisait très très longtemps qu’on n’avait pas eu des volumes aussi importants de diminution du nombre de demandeur d'emploi dans les fichiers de Pôle emploi et tant mieux. En revanche, ce qui est à noter quand on a affiché au 3e trimestre 2021 du – 21 000, même encore au 4e trimestre 2022 – 11 390, on a au niveau de la région eu 5 000 demandeurs d'emploi en plus en catégorie A, c'est qu'ils n'ont aucune activité au niveau de de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et quand on regarde un peu plus dans le détail, vous allez le voir sur les départements, juste derrière, on est sur une évolution à + 1,6 %, l'une des plus fortes hausses au niveau national hein d'un trimestre par rapport à un autre, entre le 3e et et le 2e trimestre 2023, + 1,6 % ! Alors, Haute-Savoie 2,8%, alors attention parce que notre région il y a aussi la saisonnalité. Donc, on est sur le 3e trimestre, on a aussi les inscriptions des jeunes qui sortent d'études, et on sait que nous au 4e trimestre, on va perdre un volume de demandeurs d'emploi qui vont travailler dans les saisons sur la l’Ain, la Haute-Savoie surtout, la Savoie, et puis l'Isère. Par contre, vous avez les départements sur votre gauche, vous voyez que la population avec la plus forte augmentation, même si je l'ai dit, on est sur la période de sortie des études, on est +2,5 %. Hein, c'est la plus forte augmentation, ce sont les jeunes moins de 25 ans qui augmentent fortement. Et si on regarde sur un an, mais ça là aussi par rapport à ce que disait Cathie, entre ce qu'on peut constater aussi une dégradation un peu plus importante sur certains indicateurs, là on l'a vu sur les 1,6, sur 1 an par rapport à une évolution annuelle, on est encore en négatif en termes d'évolution sur l'ensemble des départements. En termes d'évolution du nombre de demandeurs d'emploi, à contrario, vous voyez que pour les jeunes sur 1 an, on est à + 3,9 % d'augmentation des jeunes sur notre région. Donc ça il y a eu le plan un jeune une solution, on sait, va falloir qu'on soit attentif là sur la prochaine publication qui sera publiée au mois de janvier pour regarder un petit peu comment les choses vont se comporter sur le sur le 4e trimestre. Alors, on a des chiffres qui sont aussi bénéfiques par rapport à ces diminutions, parce que les publics que l'on a touchés sont des publics qui n'étaient pas touchés habituellement en termes de recul du nombre de demandeurs d'emploi. Vous avez les bénéficiaires du RSA, parce qu’étant donné que l'activité a été excellente là ces derniers trimestres, ça a j'ai envie de dire donner des opportunités à des demandeurs d'emploi et puis à des chefs d'entreprise de, le besoin en termes de main d'œuvre étant si important ces derniers trimestres c'est de se tourner vers des profils vers lesquels ils ne se seraient pas tournés peut-être naturellement. Donc, vous allez retrouver des bénéficiaires du RSA, des demandeurs d'emploi de longue durée qui ont diminué eux de - 8,1 %. C'est donc on voit bien, on a été chercher des demandeurs qui étaient inscrits dans les fichiers de Pôle emploi de plus d'un an et puis des bénéficiaires de l'ASS. Alors, l'ASS qui est l’Allocation spécifique de solidarité des personnes, là aussi, inscrites depuis un petit moment et qui ont réussi, j'ai envie de dire, à sortir et à trouver un job.
Moi, le slide suivant, je l'aime bien. Je le partage avec vous parce que cela permet de donner un peu une carte d'identité des demandeurs d'emploi au niveau de notre région. Et ça, qu'on soit d'un point de vue statistique ou qu'on soit chef d'entreprise, on n'a pas toujours cette vision. C'est de se dire, attention. Attention, le constat est le suivant : on a 14 % des demandeurs d'emploi catégorie A qui ont moins de 25 ans au niveau de de la région, 27 % ont plus de 50 ans. C'est-à-dire que si je suis en face (mais ça n'arrive pas ou très peu) d'un DRH qui voudrait embaucher que des personnes entre 30 et 40 ans, vous voyez qu'il se prive de personnes, et Dieu sait si ça va être un sujet dans les mois à venir, de plus de 50 ans, il se prive de 27 % de potentiel de main d'œuvre au niveau de personnes inscrites au niveau de Pôle-Emploi.
50 % sont des femmes, comme au niveau national. 21 % résident dans la métropole de Lyon. On a voilà 1 sur 5 sont dans notre métropole. Et puis, l'un des points aussi qui est important, on a bien sûr des métropoles (ça a été dit tout à l'heure Grenoble, Lyon, Clermont-Ferrand, enfin, je ne vais pas toutes les citer), mais on a 39 % des demandeurs d'emploi qui déclarent accepter une mobilité géographique de plus de 30 km. Je vous laisse faire, vous pouvez le faire à l'envers hein. Et sur les 61 % qui ne sont pas prêts à faire plus de 30 km pour retrouver un job aujourd'hui. Donc, avec toutes ces problématiques de mobilité des demandeurs d'emploi, le coût aussi du déplacement, on voit tout l'enjeu qu'il peut y avoir sur la mobilité. 22 % ont des droits au RSA, c'est moins que le National, euh, au niveau de de notre région. J'ai dit 34 % sont inscrits depuis plus d'un an. Donc, si vous vous privez des plus de 50 ans, et vous vous dites, si on parle en termes de stock de demandeurs d'emploi, qui est pas très joli mais, des personnes qui sont inscrites chez nous depuis plus d'un an, vous vous privez là aussi d'un tiers. Donc, vous voyez, et si vous voulez des personnes qui ont des bac + 2 ou des bac +, 53 % des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi ont le niveau bac. Je ne parle pas de l'obtention du bac, le niveau Bac. Donc, un peu plus que la moitié. 9 % de cadres et 76 % qui possède le permis de conduire. Je fais le rapprochement par rapport à ce que je viens de vous dire sur la mobilité, c'est-à-dire que si vous êtes en plus dans des territoires où il n'y a pas les moyens de locomotion et qu'en plus vous n'avez pas le permis de conduire, toute la difficulté aussi par rapport à la mobilité des demandeurs d'emploi. 
Je vais avancer un peu plus vite pour qu'on puisse avoir ces éléments aussi en questions/réponses. Alors qu'est-ce qu'on fait par rapport à ces tensions de recrutement ? Et pas que nous d'ailleurs, avec l'ensemble de nos partenaires, je citerai les missions locales, je citerai Cap Emploi, le travail aussi avec le Conseil régional, avec l'État. Il y a un point important, c’est autour de la formation des demandeurs d'emploi. On a eu la chance au niveau de Pôle Emploi de porter le plan d'investissement dans les compétences pendant 5 ans, et il a eu un plan d'ailleurs qui a été lancé sur l'année 2022-2023 sur les métiers en tension. Donc, on a formé beaucoup au niveau de la région pour monter en compétence aussi les demandeurs d'emploi. Vous voyez, c'est plus de 123 800 entrées en formation qui ont eu lieu en 2022 avec des parcours aussi de formation de manière à pouvoir aller chercher des demandeurs d'emploi, et on dit souvent de faire du sans couture, mais partir des fois de formation autour de l’illettrisme voire de l’illectronisme, monter sur de la préqualification, voire de la qualification pour aller vers des métiers pour lesquels il y a des besoins. Et ce qui est dit aussi par les demandeurs d'emploi, le frein le plus important aujourd'hui en termes de retour à l'emploi déclaré : c'est le numérique. C'est le premier critère affiché au niveau de la région. Ça ce sont des données qui datent de septembre 2023. Petite parenthèse pour vous dire que dans le cadre des chantiers aussi autour de France travail, il y a une expérimentation nationale qui se déroule d'ailleurs, et qui va se dérouler en 2024 sur l'Allier, qui sera le territoire zéro-illectronisme. Donc, on voit bien toute la difficulté, c'est pouvoir capter les demandeurs d'emploi et pouvoir les amener à un niveau de maîtrise autour des outils informatiques professionnels ou administratifs pour pouvoir s'en sortir.

Le deuxième, c'est la santé, le troisième, c'est le transport. Puis, vous voyez les différents critères qui sont associés. Par rapport à ces difficultés, c’est-à-dire que, on essaie nous de travailler avec les entreprises pour essayer d'utiliser des méthodes de recrutement aussi différentes. Et dans ces méthodes de recrutement différentes, c'est d'utiliser des outils qui sont alors un outil qui existe depuis longtemps à Pôle Emploi, qui est la méthode de recrutement par simulation où là on fait abstraction du diplôme et on juge la personne sur ses habilités à exercer un métier. Mais on fait de la détection de potentiel, on fait beaucoup de recrutement avec le sport. C'est un vrai levier aujourd'hui des opérations, alors « du stade vers l'emploi » on appelle ça, où on met en situation des demandeurs d'emploi et des recruteurs. Et là aussi, c'est surtout pour recruter sur des softs skills comme on dit hein, des compétences douces, en tout cas des compétences d'intégration dans les entreprises et c'est un très bon levier. Et puis, je l'ai dit dans les freins on accompagne beaucoup les demandeurs d'emploi avec des aides à la mobilité bien évidemment mais aussi d'autres outils qui sont mis en place : la place de l'emploi et de la formation où on se déplace nous aussi là où on ne va pas habituellement, j'ai envie de dire dans des zones très très reculées ou dans des endroits où je veux dire en bas de tours, sur des sur des territoires en quartiers prioritaires de la ville où il faut être présent pour toucher un maximum de publics. Et puis on fait un gros travail avec nos collègues de Cap Emploi avec la mise en place aussi du lieu unique d'accueil pour les bénéficiaires de l'obligation d'emploi. Voilà très rapidement moi ce que je voulais vous dire sur le champ de l'emploi en essayant d'être le plus court possible mais le plus pragmatique possible aussi de mon côté.
Voilà, merci à tous

Merci à nos intervenants. Nous allons maintenant passer à la partie questions-réponses et je vous invite encore une fois à nous poser vos questions qu'on va faire remonter au fil de l'eau.

Une première question d'ailleurs qui s'adresse certainement à Cathie, qui demande notamment, Stéphane, quelle certitude avons-nous pour cette inflation à 3 %?

Alors, l'inflation, notre objectif, c'est de ramener l'inflation à autour de 2 % en moyenne. Donc, ça veut dire qu'on n'est pas scotché à 2,0, c'est autour de 2 %. Parce que, en fait, 2 % c'est un peu pragmatique. Parfois, on me pose la question de dire mais pourquoi 2 %, dans les faits, il n'y a pas une formule mathématique scientifique, ce n'est pas une science dure qui nous permet de savoir que 2 %, c'est le bon chiffre. Par contre, on a observé que quand on est à 2 % d'inflation, il y a un bon équilibre, il y a un bon équilibre pour les chefs d'entreprise qui sont contents chaque année de remonter leur grille tarifaire d'autour 2 %. Les salariés ont droit à une petite augmentation lors des NAO, donc c'est une sorte de point d'équilibre qui fait qu’on ne risque pas la désinflation, ce qui est très dangereux, et on ne craint pas non plus un emballement.

Alors, la certitude, c'est que, évidemment je n'ai pas de certitude, ce serait facile si on avait une certitude. Évidemment, en économie, on parle toujours toute chose égale par ailleurs. Si aujourd'hui, malheureusement, sur le plan géopolitique, on a un débordement au-delà de ce qu'on voit aujourd'hui sur le Proche-Orient, évidemment si brutalement le prix du pétrole, le baril de Brent passe à 200 dollars (je n'ai pas regardé ce matin mais c'est plutôt calme sur le front du pétrole), évidemment ça va faire éclater nos prévisions et notre certitude en tout cas sur le fait de ramener l'inflation autour de 2 %. Mais aujourd'hui, vraiment, avec le niveau d’inflation, tout le fait qu'on voit bien qu’il y a eu une marge qui a été passée en termes de relèvement de prix et de salaires. Aujourd'hui les choses se calment, confer les graphiques que j'ai présentés tout à l'heure. Et très honnêtement, l'inflation, c'est juste le résultat de l'offre et de la demande, c'est la rencontre de l'offre et de la demande. Et aujourd'hui, très clairement, contrairement à ce qu'il en était, la situation dans laquelle on était il y a encore un an, aujourd'hui c'est vraiment la demande qui a repris le pouvoir sur l'offre. On était vraiment dans une situation inverse, le fameux « pricing power ». Aujourd'hui, vous pouvez négocier les prix, c'est-à-dire quand il y a une relation commerciale entre les acheteurs et les vendeurs, que ce soit en B2B ou B2C, très clairement c'est compliqué aujourd'hui de faire passer des hausses de prix. Donc, on voit bien que cette décroissance elle est assez rapide parce qu'il y a du stock, parce que les chefs d'entreprises ont parfois des besoins de trésorerie dans les entreprises, donc ils ont besoin de vendre et parfois, pour vendre, ils sont amenés à faire un peu des ristournes. Et donc, vraiment, on est dans cette tendance. Voilà, donc une certitude juré, croix de bois croix de fer, très clairement. Par contre, on a beaucoup de faisceaux d'indices qui nous font penser que notre combat est en train d’être gagner.

Merci Cathy. Une deuxième question, d'ailleurs, je rebondis sur cette question offre/demande parce qu'une personne nous pose la question et serait adressée à Boris. Est-ce que, finalement, l'évolution de l'emploi s'explique uniquement par l'économie, comme on l'a rappelé aujourd'hui, ou alors est-ce que potentiellement même les difficultés de recrutement peuvent avoir vraiment un impact et freiner du coup le développement d'un secteur et de ses emplois ?
La réponse, oui, c'est-à-dire qu'en fait, moi ce que j'ai présenté, c'est une évolution de l'emploi objective, mais après il y a différents facteurs qui font que l'emploi évolue de cette manière-là. Et c'est vrai que j'ai vu par rapport à la question qui a été posée, de se dire par exemple : dans le bâtiment, est-ce que la décroissance en fait de l'emploi dans le bâtiment, est-ce qu'elle est liée juste à l'activité ou est-ce qu'elle peut être aussi liée aux difficultés de recrutement ? La réponse, c'est que oui, elle peut être aussi liée aux difficultés de recrutement puisque d'ailleurs on voit à travers ce que présentait Frédéric, en fait, c'est le secteur du bâtiment qui pense qu'il a le plus de mal à recruter. Donc, c'est en fait, c'est ça aussi, quand on analyse le marché du travail, c'est toujours se dire en fait l'emploi peut décélérer, mais ça ne veut pas dire que les entreprises elles ne vont pas recruter et qu'actuellement il n’y a pas beaucoup d'offres qui sont publiées. Et justement c'est ce qui se passe et la construction même si on a une diminution de l'emploi clairement dans le bâtiment, il recherche de la main-d'œuvre qui n'est pas totalement disponible.

Et on enchaîne du coup pour une nouvelle question, justement, et même plusieurs personnes qui sont intéressées par vos visions, finalement, sur le développement à la fois de l'activité donc et également de l'emploi pour 2024. Est-ce que vous avez déjà un peu des projections, on va dire, parce que prévision c'est toujours un peu, des projections peut être ?
Peut-être je veux bien prendre et puis tu complètes. Évidemment, c'est très en lien avec la question précédente. Toujours une question un peu pas évidente, c'est quand on se pose la question de savoir est-ce que c'est le frein au recrutement qui va freiner la croissance ? Jamais évident, moi, je la pose souvent chez nos entreprises qui disent «je n’arrive pas à recruter". Parfois, je pose la question en disant, si vous arriviez à recruter tout le personnel dont vous avez besoin, est-ce que vous, combien vous feriez de croissance de chiffre d'affaires en plus ? Et ça, souvent, alors là, il y a un blanc, et ils n'arrivent pas. Non, mais on se débrouille, on prend un intérim, en fait, on s'est organisé différemment. C'est un frein, mais on a du mal à le chiffrer. Moi, je suis un peu fichier Excel, parfois j'aime bien avoir des données chiffrées. Et ça souvent, ils ont du mal. Mais si on se projette, là aussi compliqué sur le futur, c'est compliqué de parler du futur, c'est toujours un peu compliqué. Donc, nos projections, si vous les avez vues, sauf si elle change dans ce qu'on va sortir là, comme je vous dis le 15 décembre, on est sur une projection 2024 à 0,9 %. Donc, stabilisation, ce n'est pas fou fou comme croissance, ce n'est pas non plus une crise, mais c'est une croissance assez ralentie. Quel sera l'impact sur l'emploi ? L'impact, effectivement, il sera très différent selon les secteurs. Et là, je vais peut-être faire juste un peu plus par rapport à l'équation dont on parlait entre les besoins et les compétences, ce qui explique d'ailleurs pourquoi on a parfois ce paradoxe d'avoir à la fois du chômage encore, quand même globalement au niveau national supérieur à un chômage frictionnel, quand même encore deux à trois points en trop. Et en même temps, des entreprises qui ne trouvent pas parce que justement elles ne trouvent pas les compétences ou les bonnes personnes. Ou on a des personnes qui sont prêtes à travailler, mais pas sur les secteurs où on recherche, en fait c'est une désadéquation complète. Cette problématique est importante et par exemple, il y a un secteur qui tire énormément parce que là j'étais en réunion hier avec le cluster aéro qui est très dynamique et très présent dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et très clairement là on voit des secteurs qui ne connaissent pas la crise. Aujourd'hui dans l'aéronautique civile ça tire énormément, dans le militaire malheureusement ça tire aussi énormément sur les hélicos sur les drones sur le spatial. En fait, ce sont des secteurs aéro au sens large qui tirent énormément. Si on rajoute, je crois que c'est Frédéric qui en parlait sur le nucléaire, on a effectivement des secteurs qui tirent énormément. Mais la problématique c'est en face, est-ce que j'ai des personnes qui sont déjà intéressées par ce secteur-là. Alors peut-être que le nucléaire peut intéresser parce que c'est une version un peu green à la transition climatique, l'aéro aujourd'hui même si l'aéro va conduire sa transition climatique et des projets intéressants dans l'hydrogène. Pour nos chers têtes blondes, voilà, aujourd'hui l'aéronautique avant ça faisait beaucoup rêver. Ça fait peut-être moins rêver dans certains secteurs pour les jeunes ingénieurs, ils sont peut-être moins attirés aujourd'hui, par exemple, par l'aéronautique. Donc, il y a toute cette difficulté d'avoir des secteurs qui tirent et qui vont tirer en tout cas, il y a des programmes de, il y a des grands projets là, des projections de croissance extrêmement fortes dans ce secteur-là. Maintenant, est-ce qu'il y aura la main-d'œuvre qualifiée et qui a envie d'y aller, tout ça c'est le travail que doit faire à la fois l'éducation nationale, la formation continue, Frédéric bien sûr, nous tous, on doit essayer de faire en sorte que, il y ait des secteurs qui tirent et qu'on ait les bonnes personnes avec le bon profil.
Est-ce que du coup, justement, ça me permet de rebondir sur une autre question, merci. Et qui est spécifiquement à mon avis adressée à Frédéric. Est-ce que, du coup l'internaute se demande, ne serait-il pas judicieux de réfléchir par secteur d'activité pour justement voir comment rendre ces métiers plus attractifs, et ceux notamment qui peinent à recruter ?
Alors, j'ai vu, il y a des questions aussi sur le sport par rapport aux méthodes de recrutement dans le chat. Bien évidemment, par secteur d'activité aujourd'hui, la vraie problématique, et ça a été dit par Kathie, c'est de se dire par rapport à des secteurs, voire par rapport à des formations qui sont susceptibles d'être financées par le Conseil Régional ou par Pôle Emploi, c'est comment on arrive à attirer ces demandeurs d'emploi pour, j'ai envie de dire, les convaincre de rentrer en formation pour aller vers tel ou tel secteur d'activité. Parce que les places, on a des secteurs d'activité où on a des places qui sont, et des sessions de formation qui ne sont pas pleines, et c'est là la grande difficulté. Donc, moi, ce que je dis souvent, c'est : faisons découvrir les entreprises, faisons découvrir les métiers aux entrepreneurs, mais ils le font déjà. Il y a des outils qui sont mis à disposition avec tout ce qui est immersion en entreprise, parce que rien de tel pour un demandeur d'emploi c'est de découvrir de l'intérieur tel ou tel secteur d'activité. Et quand on est en plus, sur des jeunes, voire sur l'industrie, c'est de casser des représentations parce qu'on a des secteurs d'activité c'est de se dire (1) alors c'est une caricature mais ce n'est plus Zola l'industrie, (2) il y a des conditions de travail qui peuvent être très agréables. (3) il y a des salaires qui sont généralement beaucoup plus importants que dans d'autres secteurs d'activité. Et au sein même de l'industrie, il y a des différenciations. Donc, tout ça est à prendre en considération. Et puis, des jeunes peuvent avoir aussi d'autres attraits par rapport à tel ou tel secteur. Donc, il y a des secteurs qui ont plus le vent en poupe. On parlait de l'aéronautique, on parlait du nucléaire. Aujourd'hui, on sait très bien que la décarbonation, le nucléaire fera partie d'un des leviers, en tout cas c'est ma conviction. Et donc, le nucléaire, l'avantage du nucléaire c'est qu'on raisonne sur des cycles qui sont très très longs par rapport à ces secteurs d'activité. Donc, ça donne des perspectives, ça peut donner des perspectives à des jeunes. Et c'est pour ça qu’il y a, je fais une petite pub, en plus je ne suis pas l'acteur, mais le conseil régional fait le Mondial des métiers. Il y a le Mondial des métiers qui se déroule là, cette semaine à partir de jeudi. C'est un très bel outil, je le dis comme ça. Moi, j'ai plusieurs régions, je n’ai jamais vu ça. Mais de faire découvrir à des jeunes, à des moins jeunes, à des demandeurs d'emploi des secteurs d'activité pour pouvoir y aller.
Juste comme j'ai la parole, pour faire le lien par rapport au chat sur beaucoup de questions autour du sport, je suis passé très très vite du sport vers l'emploi. Alors, au démarrage, ça a été une initiative qui a été portée avec la Fédération française de l'athlétisme. Je suis passé vite fait hein, mais c'est se dire c'est simple : on a des activités le matin avec des recruteurs et des demandeurs d'emploi, et personne ne sait qui est qui est. Il y a plutôt des hommes et des femmes qui sont là, qui sont mélangés. Alors, les activités, ce n'est pas de l'athlétisme à haut niveau, ce sont des activités physiques qui sont réalisées ensemble. Il y a un plateau repas ensemble. Tout le monde ne sait toujours pas qui est qui, et à 14h, j'ai envie de dire, les recruteurs tombent le chasuble et disent « bah voilà, moi je suis telle entreprise ou telle autre entreprise ». Alors, j'ai vu quel type d'entreprise ? il y a tout type d'entreprise ! Pour vous donner un ordre d'idée, l'année dernière sur la semaine des métiers du nucléaire, j'en parlais, il y a eu des recrutements autour du nucléaire réalisés dans ce cadre-là. Mais ça peut être dans le commerce, ça peut être dans des secteurs de services à la personne, et là les entretiens, j'ai envie de dire, les premiers entretiens se passent, autour d'un stade. Alors, on le fait avec l'athlétisme, on le fait avec, j'ai envie de dire, du tennis de table, du badminton. Il y a plusieurs sports qui sont là, qui sont utilisés, pour lesquels il y a même eu de la pétanque quand il y a eu une activité. Enfin, l'idée du sport, c'est le prétexte pour mettre des personnes ensemble, et j'ai envie de dire, casser un peu la barrière. On ne vient pas avec son CV, on vient comme on est, et on échange, et c'est assez, moi, pour y avoir participé, assez amusant on va dire comme ça de voir des demandeurs d'emploi qui ont côtoyé un recruteur. Ils se sont tutoyés toute la matinée, et d'un seul coup quand ils se rendent compte que c'est le recruteur, bah c'est vous, tu et c'est une relation complètement différente et l'entretien qui s'opère entre les deux, je peux vous assurer qu'il y a des rencontres qui s'opèrent et on a des taux, j'ai envie de dire, de transformation très intéressants. On a fait 34 opérations. C'est venu du Nord de la France, des Hauts-de-France qui a apporté ça, et maintenant c'est sur toute au niveau national, beaucoup d'opérations et encore plus l'année prochaine, j'espère, avec les JO. 
Et pour les plus de 50 ans, il y a des questions aussi sur les plus de 50 ans. Dire aussi qu'on a des chefs d'entreprise ou des recruteurs aussi aujourd'hui qui ces profils-là, pour X raison, ce n'est pas parce qu'on est jeune, c'est différent quand on a 25 ans, on est différent que quand on en a 50, mais en tout cas, quand on en a 50, on a de l'expérience et puis on a aussi une façon, une relation avec l'entreprise qui est peut-être un peu différente qu'un jeune qui a 25 ans aujourd'hui sur ce qu'il attend de l'entreprise. Donc, tout le monde peut y trouver son compte et vous l'avez vu dans les chiffres c'est que, on a eu plutôt une diminution du nombre de demandeurs d'emploi sur les plus de 50 ans, et je pense qu'il y a vraiment des opportunités aujourd'hui par rapport à ces publics-là, et en ce qui concerne Pôle Emploi, j'embauche des plus de 50 ans.

Nous allons devoir, il nous reste malheureusement plus que quelques minutes. Du coup, nous allons devoir passer, arrêter cette période de questions-réponses, et passer à la dernière partie. Du coup, une présentation donc assez rapide des ressources sur la conjoncture si vous voulez aller plus loin. Sachez que notamment l'Observatoire de la conjoncture, du coup porté par Via Compétence à la demande du CREFOP et qui est à destination des professionnels de l'emploi et du marché du travail en Auvergne-Rhône-Alpes, vous propose certains livrables. 
Et si vous voulez être tenu informé de l'activité par exemple régionale, vous pouvez recevoir, vous abonner à une lettre d'information sur la conjoncture et qui sera reçu tous les trimestres. Elle parlera notamment des chiffres clés du dernier trimestre à observer, elle vous donnera accès aux notes notamment des partenaires régionaux ainsi que, par exemple, au principal événement en cours qui pourrait vous intéresser sur le thème. 
Je vous parlais notamment aussi, dans cette newsletter, vous allez recevoir également une synthèse de conjoncture qui est rédigée, corédigée par Via Compétence, la Banque de France et Pôle Emploi. Et qui est trimestrielle et qui compte vraiment vous tenir informé de façon à la fois analytique et illustrative.

Enfin, pour avoir plutôt une idée des derniers chiffres ou articles sur un thème précis, un secteur ou un département, vous pouvez également consulter les tableaux de bord conjoncturels via l’outil Datascope de datavisualisation et nos veilles conjoncturelles.

Je passe la main. Alors oui, on a le droit à notre page de pub donc c'est très bien. Donc, c'est une très bonne référence, donc les fameuses projections macro-économiques ça, je vous en parlais c'est les prévisions trimestrielles pour les 3 ans à venir. Ce qui est important en plus, vous pouvez vraiment les consulter de manière simple et aller chercher quelques infos si vous avez besoin par exemple d'inputs, savoir quelles ont été les hypothèses qu'on a retenues sur le prix du Brent, le prix du gaz, d'électricité. On ne s'engage pas évidemment sur ces évolutions, mais si vous voulez savoir comment on a calculé par exemple le +0.9% pour 2024, quelle hypothèse on a retenue, vous pouvez les retrouver là.
Et puis, c'est les deux, les deux autres publications dont je vous ai parlé : enquête mensuelle de conjoncture, c'est la fameuse enquête menée donc comme son nom l’indique tous les mois sur la base d'une enquête menée auprès de 8 500 chefs d'entreprises et vous avez la déclinaison régionale donc les 1 150 chefs d'entreprises industrie, services marchands, et bâtiments, qui nous répondent donc tous les mois et donc c'est vraiment une concaténation très rapide hein puisque vers le 12 du mois, vous avez l'info du mois précédent. C'est imbattable en termes de fraîcheur d'information. 
Merci très rapidement du coup avant que ça coupe. Alors très rapidement dernière page de pub, dernière séquence. Il y a un observatoire de l'emploi depuis maintenant presque 3 ans au niveau de Pôle Emploi. Si vous souhaitez des chiffres précis, on peut descendre jusqu'à la, vous pouvez descendre jusqu'à la commune pour avoir des chiffres, avec les règles statistiques mais sur l'observatoire-emploi-ara.fr. Et puis bien évidemment, sur pole-emploi.org, des articles institutionnels et un espace presse pour ceux qui seraient intéressés. Voilà. 
Merci beaucoup, merci à vous d'avoir suivi ce webinaire, merci à nos trois intervenants de participer, d'être venus aujourd'hui et on compte reconduire ce format du coup proposé une fois par semestre en 2024. Et n'hésitez pas à répondre, on va vous envoyer un mail, une enquête de satisfaction pour savoir justement vos impressions et vos éventuelles pistes d'amélioration pour la prochaine édition.

Merci à vous, bonne journée, merci, au revoir.