Quelles sont les intentions de recrutement en 2025 ?

Depuis 2002, France Travail réalise chaque année une enquête. Celle-ci est menée auprès des employeurs sur les besoins en main-d'œuvre en France. Elle offre une perspective sur les tendances du marché du travail. Qu'en est-il des intentions de recrutement pour 2025 ?

Publié le 24 avril 2025

Besoins en main-d’œuvre 2025 : l’enquête annuelle de France Travail

Cette étude permet :

  • de mieux connaître les intentions des établissements en matière de recrutement
  • et d'adapter l’effort de financement pour les formations des métiers en tension.

Une baisse des intentions de recrutement en 2025

L'enquête révèle une diminution significative des intentions de recrutement. En 2025, 2,43 millions d'embauches sont prévues, marquant ainsi une baisse de 12,5  % par rapport à l'année précédente. Ce repli s'explique en partie par un contexte économique national et international incertain, exacerbé par des retards dans l'adoption du budget de l'État à la fin de 2024, date de l‘enquête.

Tous les secteurs sont touchés

Cette réduction affecte tous les secteurs économiques, avec des baisses notables de 8,4 % dans les services aux particuliers et de 22 % dans la construction. Les petites entreprises, en particulier, sont touchées, avec une diminution des intentions de recrutement passant de 47,3 % en 2024 à 43,8 % en 2025.

Certains métiers sont toutefois très recherchés

Les métiers du soin et de l’accompagnement font partie des plus recherchés, pour lesquels les difficultés d’embauche sont jugées élevées. Sont dans le classement : les aides à domicile, les aides-soignants, les infirmiers et les sages-femmes.

Malgré la tendance à la baisse, les serveurs de cafés-restaurants et les aides de cuisine restent parmi les métiers les plus demandés en 2025.

De même, les métiers agricoles connaissent une forte demande avec près de 92 900 recrutements prévus pour les agriculteurs et 86 300 pour les viticulteurs et arboriculteurs, principalement pour des postes saisonniers.

Un projet de recrutement sur deux est jugé difficile par les employeurs

La moitié des projets de recrutement anticipés en 2025 sont jugés difficiles par les employeurs, marquant une baisse par rapport à l'année précédente (– 7,3 points).

Les principaux obstacles au recrutement cités par les employeurs incluent :

  • le manque de candidats qualifiés,
  • la concurrence accrue entre entreprises,
  • les conditions de travail défavorables (travail pénible, horaires décalés, manque d’attractivité, rémunérations jugées insuffisantes…),
  • et les contraintes financières qui affecteraient 27  % des employeurs et pourraient remettre en question les recrutements.

Les métiers du BTP, de l'industrie et de la santé sont particulièrement touchés par ces difficultés. Les couvreurs, les charpentiers et les ouvriers spécialisés dans l'étanchéité rencontrent des obstacles majeurs, avec plus de 70  % des projets de recrutement jugés difficiles.

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