Transcription du webinar : "Accompagnement de jeunes déscolarisés et sans emploi, quelles solutions proposer ?"
Vous êtes un professionnel chargé de l’accompagnement de jeunes déscolarisés et sans emploi ? (décrocheurs scolaires, 16-18 ans soumis à l’obligation de formation…) Vous souhaitez mieux connaitre les ressources et relais à mobiliser pour accompagner ce public vers un retour en formation ou une insertion ?
Christine FLEURY - Bonjour à toutes et à tous ! Merci de nous rejoindre pour ce nouveau webinar organisé par Via Compétences. Il est le troisième d'un cycle consacré à la thématique de la lutte contre le décrochage scolaire. Alors les deux précédents ont eu lieu fin 2020, ils nous ont permis de présenter le cadre, les enjeux de la lutte contre le décrochage scolaire et de la mise en œuvre de l'obligation de formation pour les 16 18 ans et ils ont permis également de présenter les différents acteurs, tant institutionnels que de terrain, concernés par cette thématique. Vous pouvez les retrouver en replay sur le site de Via Compétences, accompagnés pour chacun d'une foire aux questions ; donc Boris François, dans le chat, vous mettra le lien vers ces deux replays. Aujourd’hui nous vous proposons une approche plus concrète, plus pratique, grâce à la présence de nos trois intervenantes, qui représentent les réseaux de l'Éducation nationale via les CIO, le réseau des missions locales et le réseau des pôles emploi. Je vais les laisser se présenter, et pour ma part je suis Christine Fleury, chargée de mission à Via Compétences.
Yolande NAUDIN - Oui, bonjour, je vais commencer, bonjour à tous je suis ravie de participer à ce webinar. Je suis Yolande Naudin, je suis psychologue de l'Éducation nationale, alors avant 2017 on s'appelait conseillers d'orientation psychologues, je travail sur le CIO de Clermont Ferrand et j’interviens notamment dans un lycée de quartier prioritaire.
Marie BERTEAUD - Bonjour à tous, je m'appelle Marie Berteaud, je suis conseillère à la mission locale d’Aix-les-Bains et référente, également, de l'obligation de formation depuis septembre 2020, à la mission locale d'Aix-les-Bains.
Fleurine LAUBIER - Bonjour à tous, donc je suis Fleurine LAUBIER, responsable d'équipe au sein d'une agence Pôle emploi à Lyon et j'ai en charge une équipe de conseillers dédiés à la relation entreprise, et également dédiés à l'accompagnement intensif des jeunes, qui nous intéressera particulièrement aujourd’hui.
Christine FLEURY - Alors merci mesdames, alors nous vous proposons, pendant toute l’heure que nous allons passer ensemble nous allons travailler en trois temps. Dans une première partie vous seront présentés les spécificités de chacun de ces trois réseaux en ce qui concerne l'accueil du public jeune, puis nous vous présenterons un outil en ligne sur le site de Via Compétences : le répertoire de mesures pour l'accompagnement de jeunes déscolarisés, répertoire qui comporte un certain nombre de mesures justement prévues pour faciliter pour les professionnels d'accompagnement de ce type de public, dans un troisième temps nos intervenantes présenterons quelques-unes des mesures issues du répertoire, et le feront de manière la plus très, très vivante, grâce à mes études de cas issues de situations réelles. Et puis nous prendrons ensuite le temps de répondre aux questions que vous n'aurez pas manqué de poser dans le chat, donc n'hésitez pas à poser vos questions tout au long de la présentation. En plus de nos intervenantes sont présentes avec vous dans le chat des représentantes de ses trois réseaux, qui ont accepté d'être présentes avec nous pour justement répondre à un maximum de questions. Et si malgré tout cela ne suffisait pas, nous avons prévu de rédiger une fois en question qui sera mise en ligne avec le replay du webinar.
Alors avant de laisser la parole aux intervenantes, simplement pour refixer le cadre, vraiment le périmètre de notre intervention de ce matin, nous parlerons spécifiquement ce matin des jeunes que l'on appelle, de l'acronyme anglais, des NEET’S, c'est à dire les jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni scolarisés, ni en formation, ni en emploi, et parmi eux plus particulièrement les jeunes dits décrocheurs scolaires et les jeunes soumis à l'obligation de formation. Je vous renvoie au replay des deux précédents webinars pour des informations très approfondies sur ces deux sur ces deux publics. Nous ne parlerons pas de l'important travail qui est réalisé au sein des établissements, un travail de prévention, remédiation, dans les établissements scolaires, dans l'objectif de limiter au maximum les sorties les abandons précoces de scolarité. Nous nous situons ce matin à l'étape d'après, c’est à dire lorsqu'un jeune, malgré tout ce qui a pu être mis en œuvre au sein de son établissement, a quitté la formation, a abandonné et n'est pas encore dans une solution autre. Ce type de jeunes peut se manifester spontanément auprès d'un CIO, d'une mission locale, de Pôle emploi, mais ils peuvent également être sollicités par l'une de ces structures, parce qu'ils auront été repérés comme faisant partie d'un public à accompagner. Donc trois réseaux complémentaires qui proposent l'offre des services complémentaires. Je laisse Yolande démarrer pour la présentation des CIO.
Yolande NAUDIN - Merci Christine, oui alors effectivement les CIO sont impliqués fortement dans le pilotage des plateformes de suivi et d'appui au décrochage, les PSAD. Alors comme l'a dit Christine, c'est vraiment un partenariat entre les différents acteurs de l'orientation, de la formation, de l'insertion ; je ne vais pas revenir sur le fonctionnement des PSAD, puisqu’effectivement ça a fait l'objet d'un webinar précédent sur les enjeux et les impacts, par contre moi je vais vraiment axer sur l'accueil au CIO. Juste pour information, il y a 42 PSAD sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Alors au CIO, comment ça se passe ? Alors les jeunes peuvent venir effectivement de différentes façons, ils peuvent être envoyés par l'établissement scolaire, repérés par les missions locales, il faut savoir qu’au niveau du CIO c'est un lieu public ouvert à tout public, c'est à dire pas uniquement les scolaires je fais une petite parenthèse là-dessus, c'est important. Il y a 48 CIO en région Auvergne-Rhône-Alpes. La mission est d'assurer le premier accueil, au niveau du décrochage des jeunes qui sont sortis prématurément du système scolaire et c’est dans le cadre effectivement du droit à retour en formation. Alors nous ne sommes pas prescripteurs aussi nous travaillons en partenariat avec les missions locales ici présentes. Nous, nous accueillons le jeune, nous faisons un bilan de sa situation, un bilan diagnostique. Pour ça le jeune peut être, comme je l’ai dit, envoyé par la mission locale, nous avons un système de, on va dire, correspondance, d’échange via un outil informatique qui nous permet de tenir effectivement à jour, un peu, et d'éviter l'errance du jeune d'un service à l'autre. Ensuite, il est accueilli par un professionnel de l'orientation, qui est le psychologue de l'Éducation nationale, donc un panel qui est formé aux techniques d'entretien individuel, formé aussi et sensible à la problématique adolescente (on parle bien de jeunes), et puis aussi aux problématiques des outils : l'utilisation d'outils spécifiques, de tests de centres d'intérêts. Et ensuite, l'objectif, c'est vraiment d'amener au plus près une solution individuelle pour ce jeune, de trouver vraiment quelque chose qui lui corresponde le mieux, donc on verra tout à l'heure, on illustrera au travers d'études de cas. Voilà
Christine FLEURY – Merci. Marie, si vous voulez bien nous présenter l'offre de service des missions locales.
Marie BERTEAUD – Oui, du coup les missions locales accompagnent les jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire, dans leur démarche d'intégration dans la vie professionnelle. Donc elles accompagnent les jeunes dans leurs démarches d'orientation, de formation, d'emploi, mais également sur les freins périphériques qu’ils pourraient y avoir pour l'accès à l'emploi des jeunes, autrement dit, par exemple, le logement, la santé, ou encore la mobilité, vie sociale, etc. Donc depuis la rentrée 2020, aucun jeune entre 16 et 18 ans ne doit être dans une situation où il n'est ni en emploi, ni en étude, ni en formation, du coup les missions locales sont chargées de veiller et de contrôler à ce que chaque jeune respecte leurs obligations de formation : elles exercent cette nouvelle fonction en lien avec des partenaires, dans le cadre d'une mise en réseau, dans le cadre des PSAD que Yolande viens de vous expliquer. Donc voilà, et à noter du coup, aussi en région Auvergne-Rhône-Alpes, la présence de 61 missions locales qui accompagnent, du coup, l'ensemble des jeunes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et qui couvrent tout le territoire Auvergne-Rhône-Alpes.
Christine FLEURY – Merci. Fleurine, si vous pouvez nous expliquer ce qui se passe lorsqu'un jeune s'est inscrit à Pôle Emploi. Fleurine, qui doit avoir un problème de son visiblement.
Fleurine LAUBIER – oui, alors oui, donc ce qu'il faut savoir pour Pôle emploi, donc c'est que nous comptons aujourd'hui en région Auvergne-Rhône-Alpes environ 677000 demandeurs d'emploi, dont un peu plus de 83000 jeunes de moins de 25 ans, parmi lesquels 9 % montrent un niveau bac et infra bac. Il faut savoir aussi que Pôle Emploi est engagé depuis l'été dernier dans le déploiement du plan « un jeune une solution » qui vise à faciliter l'entrée dans la vie professionnelle des jeunes particulièrement touchés par les conséquences de la crise sanitaire. Les moyens mis à disposition dans le cadre de ce plan doivent notamment nous permettre d'orienter et de former environ 200000 d'entre eux, vers des secteurs porteurs. Dans ce cadre, Pôle emploi s'engage en mobilisant des conseillers dédiés à l'accompagnement intensif jeunes, donc une partie de notre offre de services qui est dédiée à ces jeunes. Ce qu'il faut savoir, c'est que cet accompagnement est de six mois maximum, il est cofinancé par le fonds social européen ; il a pour objectif de proposer aux jeunes un suivi renforcé et un appui continu dans ses démarches. Son conseiller est dédié exclusivement à cet accompagnement, à temps plein, et il n’a charge qu'un groupe restreint de jeunes qu’il doit suivre afin de leur permettre d'assurer des contacts réguliers, que ce soit en présentiel, en distanciel ou lors de visites en entreprises par exemple. Ce qu'il faut savoir également c'est que chaque jeune inscrit à Pôle emploi, quel que soit son accompagnement, pourra bénéficier de l'ensemble de l'offre de notre offre de service, c'est-à-dire des ateliers, des entretiens réguliers, des préceptes, des financements de formation éventuellement ou encore une orientation, quand cela est nécessaire, vers nos partenaires, comme par exemple la mission locale qui est présente aujourd'hui avec nous. Donc une offre de services très complémentaire également à ce niveau-là. Pour les jeunes qui ne sont pas encore inscrits à Pôle emploi, ils peuvent aussi d'ores et déjà consulter un site, notre site Emploi store, vous pouvez le voir affiché à l'écran, qui leur permet déjà avant tout d'être guidés dans leur projet professionnel en fonction de l'état dans lequel ils peuvent être au moment où ils se connectent, avant même déjà de faire la démarche de s'inscrire à Pôle emploi.
Christine FLEURY - Merci mesdames pour ses premières informations très importantes. Passons maintenant au répertoire de mesures pour l'accompagnement de jeunes déscolarisés. Alors où trouver ce répertoire ? Et bien très simplement, à partir de la page d'accueil du site via-competences.fr, il suffit de cliquer sur l'icône d'accès rapide aux outils pour le trouver. C'est un outil qui a été réalisé et qui est régulièrement mis à jour par un groupe de travail multi partenarial composé de représentants des réseaux des missions locales, de Pôle emploi, de la Région, de l’Éducation nationale, de la DIRECCTE DREETS, avec pour objectif d'outiller les professionnels, qu'ils soient spécialistes ou non spécialistes de l'accompagnement de ce public. Alors c'est un outil très simple d'utilisation grâce à trois grandes entrées, qui correspondent aux trois grands types de besoins que peuvent exprimer des jeunes qui se manifestent dans une structure : Être aidé à la construction d'un projet, suivre une formation, ou bien encore s'orienter vers un emploi et être accompagné dans ce sens. Une fois ce premier, cette première thématique choisie, le professionnel peut affiner sa recherche en fonction du profil précis du jeune, selon que le jeune par exemple est plus ou moins prêt à reprendre directement ou non une formation, selon qu'on le sent plus directement employable ou qu’on imagine qu'il a besoin de passer par des étapes intermédiaires, à ce moment-là on peut accéder à des sous-rubriques dans lesquelles sont placées les différents types de solutions, et c'est donc du coup relativement simple de se repérer dans l'outil. Voici un exemple d'une fiche type que l'on peut y trouver. Alors elles sont toutes construites sur le même modèle. On y trouve dans la première partie du haut une partie grisée et qui représente un résumé du dispositif, un résumé de la mesure et qui permet d'avoir une vision d'ensemble. Nous avons ensuite des précisions sur les bénéficiaires, c'est à ce niveau-là que vont être indiquées les conditions d'accès en termes d’âge, est-ce que les mineurs sont concernés, est-ce qu'ils ne le sont pas, ça c'est une question qui est importante et puis tout type de restrictions vont apparaître à ce niveau. Dans la partie commentaires, on a davantage de précisions sur les spécificités de la mesure et puis sur toute la partie de droite en rouge, en savoir plus et contact, la partie en savoir plus notamment, permet aux personnes qui auraient besoin d'approfondir la question, d'être aiguillé en général sur un site extérieur, vers une fiche beaucoup plus complète, beaucoup plus détaillée. Là c'est quand on sait, quand vraiment il s’agit de spécialistes qui se penchent sur la question. Et la partie contact permet d'obtenir les coordonnées de réseaux, de structures, avec lesquelles on peut prendre contact pour obtenir davantage de renseignements ou bien vers lesquels on peut faire un relais, passer le relais pour s'occuper du jeune en question. Et l'intérêt de cette rubrique, c'est que on peut géolocaliser les contacts grâce à des filtres par département et par ville. On va trouver dans ce répertoire trois grands types de fiches descriptives : des fiches décrivant des mesures de droit commun (j'en ai cité quelques-uns pour exemple, il y en a beaucoup plus), les fiches décrivant des services rendus par des structures (des services d'accompagnement notamment), et puis, troisième type de fiches, des présentations de formations (de la deuxième chance, des écoles de production, etc). Sont actuellement en ligne, dans ces trois catégories, en gros au total plus d'une cinquantaine de fiches. Et donc pour résumer, les petits plus cet outil, se sont vraiment, et c'est ce qui fait son intérêt, différents niveaux d'information selon que je suis ou non spécialiste de la question, je veux plus ou moins approfondir certains axes, la géolocalisation possible des structures à mobiliser, des structures relais, et puis, depuis peu, nous avons également rajouté un lien vers la plateforme « un jeune une solution », qui permet d'accéder aux mesures jeunes et aux mesures employeurs et à leur description, donc cette plateforme qui est mise en ligne depuis un an par le gouvernement dans le cadre du plan de relance.
Et je vous propose, pour rendre tout ça plus concret, plus vivant, de passer aux études de cas : nos intervenantes vont faire des focus sur quelques mesures d'accompagnement choisies parmi toutes celles qui sont listées dans le répertoire. Alors nous allons démarrer par la présentation du cas d’Inès et d’Enzo.
Yolande NAUDIN - Oui merci Christine. Alors avant de démarrer sur l'étude de cas, peut-être resensibiliser un peu sur les dispositifs de remobilisation qui sont gérés par la mission de lutte contre le décrochage scolaire MLDS. Je vais vous présenter un exemple qui est sur l'académie clermontoise. Alors, c'est vrai que les dispositifs peuvent avoir des noms différents suivant nos trois académies, par contre l'objectif est toujours le même. Effectivement, c'est pour aider le jeune à construire son projet et à préparer au mieux son insertion professionnelle, éventuellement à reprendre, à poursuivre sa scolarité. Donc l'objectif étant posé, après effectivement, à qui il s'adresse ? Et ben un jeune, comme l'a dit Christine tout à l'heure, de plus de 16 ans qui est vraiment en rupture scolaire et qui est sans solution. Alors ce jeune pour rentrer sur cette plateforme, je vais vous expliquer un peu comment ça fonctionne. Ce jeune peut rentrer à tout moment dans l'année, c'est à dire qu’il n’y a pas, on n'est pas calé sur une année scolaire septembre à septembre. On peut rentrer en cours d'année et il garde son statut scolaire. Deux types d'accompagnement peuvent être proposés, en général ces accompagnements sont discutés en commission multi partenariales. On peut lui proposer un accompagnement individuel pour un profil de jeune qui ne souhaite pas retourner en formation initiale, il veut faire plutôt de l'alternance, et qui a besoin de réfléchir sur son projet, de valider. Un accompagnement plus collectif pour un jeune qui éventuellement se poserait la question pourquoi pas un retour dans le scolaire, faire une formation professionnelle ou par voie d’alternance, et qui aurait besoin de renforcer ses acquis scolaires, en matière, et qui n'a pas de projet, donc un besoin aussi de travailler sur un projet. Alors passons peut-être pour illustrer justement aux cas. Je vous ai préparé justement deux cas, donc alors on va commencer. Voilà. Inès qui a 17 ans, donc là je pense qu’effectivement on a tous connu ce profil d'élève. Donc c'est une jeune qui a 17 ans qui a abandonné sa scolarité, qui était en 1ère technologique STMG, donc plutôt tertiaire, qui a abandonné en cours d'année, qui a eu beaucoup d'absences, de la démobilisation. Elle a pu obtenir, dans le cas de son établissement, donc des mensures de remobilisation ont été mises en place. Elle a bénéficié d’un parcours adapté pour la formation initiale, c’est-à-dire qu’elle a conservé quelques coups et elle a pu faire des stages notamment dans la coiffure, dans la vente, ce qu’elle a demandé à l’époque. Et elle se rend compte que ça ne lui plait pas et aujourd'hui, elle arrive au CIO. Elle peut arriver, comme on l’a dit envoyée par ses enseignants, sa famille, ou même elle tout simplement. Elle va être reçue par le psychologue Éducation nationale qui va faire un bilan, finalement, de sa situation et du rapport scolaire pour identifier si Inès, effectivement, souhaite retourner dans une formation ou pas. Il s'avère qu’au niveau de ses centres d'intérêts ressort le côté social, qu'elle a besoin de s'occuper des autres, mais que le projet est toujours flou. Donc là, à ce moment-là, on peut lui proposer effectivement de la remobiliser sur la plateforme de remobilisation MLDS, mais pour l'instant, à ce moment-là, le relais va être pris par les coordinateurs et les animateurs de la MLDS. Donc là, c'est la suite de la diapositive, Christine. Donc, elle est reçue à nouveau, donc il y a un lien, je vous ai parlé d'une base informatisée qui sert de lien pour pouvoir donner des informations. Suite à son rendez-vous, on se rend compte qu'elle veut bien repartir en alternance, elle pense que l'école et l'entreprise, c’est un bon moyen d'apprendre, elle a affiné son projet, elle a vu qu'il y avait des bacs professionnels. Par contre, elle ne sait pas encore quel type de public. Et là, elle va être accueillie par des animatrices MLDS, un entretien aura lieu, et ensuite, en commission, une préconisation sera faite. Donc je rappelle, une commission multi partenariale, pour étudier le cas d’Inès et savoir si un accompagnement plus individuel, ou plus collectif, pourrait lui correspondre. Et là, en fonction de ses besoins à elle, on se rend compte que c'est plutôt, on va plutôt vers un accompagnement individuel, de façon à ce qu'elle puisse travailler son projet, travailler sur ses valeurs, sur ses centres d'intérêts, pourquoi pas explorer en faisant des stages (donc là on va dire qu'elle est partie sur deux types de stages très différents) et puis faire des visites éventuellement, interviewer des professionnels. Elle a besoin, pour ses démarches en alternance, d'avoir une aide à support aux outils de communication qui sont les CV, les lettres, peut être éventuellement préparer un entretien, et si elle a besoin d'un renforcement. Ce qu'il faut bien comprendre dans ces dispositifs c'est que c'est assez souple, à un moment donné, l'animateur peut éventuellement proposer un accompagnement collectif sur une thématique spécifique pour Inès parce qu'elle aurait besoin, mettons, de s'entraîner à l'oral et de faire un petit peu, de participer à des ateliers sur le champ collectif. Donc vous voyez, c'est assez souple, et là effectivement on peut passer d'un type d'accompagnement à l'autre. Voilà. Donc j'ai terminé pour Inès. Voilà.
Un autre dispositif aussi, qui peut être très intéressant, qui est un profil de jeune différent : cette fois c'est pour un jeune qui souhaiterait reprendre des études, donc là, cette fois, dans un cadre scolaire, donc là il y a bien une attente, une volonté de repartir sur du scolaire pour préparer un diplôme de CAP et un bac pro, ou un bac technologique. Alors il ne faut pas confondre ce dispositif avec un autre dispositif accessible qu'on appelle le module de re préparation aux examens (donc son petit nom, c’est MOREA), où là effectivement on permet aux jeunes de repasser un examen qu'il a déjà passé. Là sur le lycée nouvelle chance, on est vraiment sur un jeune qui n'a pas passé l'examen, qui est en rupture de scolarité. Donc l'âge sur l'académie d'Auvergne c’est 16-25, j'ai mis 18-25 ans parce que pour les collègues de Lyon, c'est la limite d'âge est de 18 à 25 ans. Donc là aussi, suivant les académies, ça peut être des légères différences. Donc là on est sur notre jeune qui veut reprendre des études, les prérequis scolaires, c'est-à-dire pour un jeune qui veut reprendre un CAP il faut qu'il ait terminé sa 3e, sa classe de troisième, pour quelqu'un qui veut reprendre un bac pro ou un bac technologique, il faut qu'il ait quand même fait un petit morceau de son année de seconde, au moins un trimestre pour avoir les bases. Ensuite, il faut avoir interrompu ses études depuis six mois ou un an, suivant les académies, sur l'Auvergne c’est six mois. Il faut avoir entrepris des démarches quand même, c'est à dire faut pas être resté sans rien faire. Souvent, c'est des profils de jeunes qui ont pu piocher des expériences ailleurs, qui ont eu des petits emplois et tout ça. Prescription donc, mission locale, on en nous parlera tout à l'heure, et puis le jeune, la grande différence par rapport au premier dispositif, il est stagiaire de la formation professionnelle, cela signifie qu’il a un contrat avec une rémunération. Alors je vais vous parler maintenant, je pense que c’est toujours mieux avec une étude de cas, d’Enzo. Donc Enzo a 20 ans, on voit c’est un profil différent, il a laissé ses études, il est parti, il a déménagé, il est parti loin de son lycée de rattachement, et à ce moment-là, il est parti faire des petits emplois : livreur, pizzaiolo, on a tous reçu des jeunes qui ont ce profil-là, et puis il vient au CIO, donc envoyé peut-être par sa famille qui s'inquiète un peu de sa situation. Il souhaite reprendre des études. Donc comme tout à l’heure il va être reçu, une analyse de sa situation va être faite, on va déterminer certains critères. Donc on voit qu'il veut faire un bac pro service en restauration et à partir de ce moment-là, son bac pro service en restauration, on va le positionner sur le lycée. Il veut reprendre des études dans un cadre scolaire. On suit toujours son engagement, on vérifie ça, et à ce moment-là il va être reçu, donc son dossier va être organisé par la coordination (LNC) lycée nouvelle chance, il va être envoyé, sur le lycée d’accueil. Il aura un entretien aussi, et surtout un positionnement, il faut bien comprendre que là on est sur le scolaire, donc une évaluation va être faite sur ses acquis déjà scolaires, un entretien, et à partir de ce moment-là, un projet vraiment pédagogique fait pour lui va être mis en place. Il va avoir une signature de contrat comme j'ai dit tout à l'heure, des horaires aménagés, il pourra faire des stages, il faut savoir qu’il est tenu à 30 heures de présence dans le nouvel établissement et un référent qui sera là pour le suivre. Donc à chaque fois, on voit bien effectivement, on essaye de trouver la solution la plus individuelle par rapport aux problématiques des jeunes.
Christine FLEURY - Merci beaucoup Yolande, nous allons passer maintenant à la présentation des situations de Chloé et Lucas.
Marie BERTEAUD - C'est ça, donc merci Christine. Donc je vais vous présenter deux dispositifs qui sont disponibles, du coup, dans le répertoire que Christine vous a présenté précédemment. Donc on va commencer par la Garantie jeunes. La Garantie jeunes, c'est un dispositif qui doit permettre aux jeunes un accès à l'autonomie, à une insertion durable dans l'emploi ou la formation. C'est la modalité la plus intensive du parcours, donc, qui est contractualisé avec les jeunes en mission locale, à savoir le PACEA, Parcours d’accompagnement contractualisé vers l’Emploi et l’Autonomie, donc c'est une phase d'accompagnement intensive qui est ouvert, du coup, aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans et qui sont ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation et qui ne disposent pas du coup de soutien familial, ni de ressources financières suffisantes. Donc voilà, les caractéristiques du coup fondatrices de la Garantie jeunes sont l'accompagnement intensif via la dimension collective, et une priorité aux mises en situations professionnelles avec le principe de l'emploi d'abord. La durée de l'accompagnement de la Garantie jeunes est généralement de 12 mois, et la Garantie jeunes ouvre droit à une allocation mensuelle de 497 euros et 50 centimes actuellement, qui est en fait à hauteur du RAS. Donc voilà, de même que Yolande, je vais prendre une situation pour que ce soit un petit peu plus parlant. Donc j'ai pris la situation de Chloé, qui a 20 ans. Chloé elle a un CAP cuisine mais elle ne souhaite pas continuer dans ce secteur, son projet n’est pas réellement défini, il est plutôt à construire, et c'est une jeune qui est plus en contact avec sa famille, qui a quand même besoin d'avoir une autonomie financière pour pouvoir payer son quotidien. Donc après son inscription en mission locale, après avoir fait un premier diagnostic avec son conseiller mission locale, Chloé, avec le conseiller, ils vont constituer un dossier pour intégrer la Garantie jeunes, pour vérifier qu'elle répond aux critères d'éligibilité. La commission va statuer sur l'entrée de Chloé, ou non, dans ce cas-là Chloé rentrera sur le dispositif de la Garantie jeunes, et elle va donc intégrer le dispositif où elle va contractualiser un parcours intensif d’un an avec la mission locale, où il y aura quatre semaines de collectif en début de parcours. Donc pendant cette année d’accompagnement intensif, Chloé elle va pouvoir multiplier les expériences professionnelles, on rappelle que Chloé, elle cherche un projet, donc pouvoir faire du coup des PMSMP (donc qui vous sera expliqué juste après par ma collègue de Pôle Emploi, donc les périodes de mise en situation en milieu professionnel), elle va pouvoir visiter des entreprises pour aller se rendre compte de la réalité aussi de terrain dans les entreprises, rencontrer des professionnels pour avoir des retours d'expérience, mais aussi, travailler aussi sur la technique, on va dire, de recherche d'emploi, comment elle se présente face à un employeur. Donc voilà, ça va vraiment être un accompagnement complet qui va être proposé à Chloé, et du coup l'objectif de Chloé est de construire son projet professionnel, et donc à la fin de pouvoir sortir avec une formation, un emploi. Et dans le cas de Chloé, sa Garantie jeunes, le parcours Garantie jeunes va lui permettre de se découvrir sur des métiers de la vente, et elle va donc intégrer un centre de formation près de chez elle. Elle va pouvoir passer du coup un titre professionnel « vendeur et conseiller en magasin », en alternance dans un magasin, pour pouvoir du coup aussi avoir une rémunération par la suite, étant donné que Chloé a besoin d'avoir cette autonomie financière, après aussi la Garantie jeunes. Donc voilà pour la Garantie jeunes.
Je vais du coup maintenant vous présenter la promo 16-18. Donc la promo 16-18, c'est un dispositif de remobilisation qui est destiné aux jeunes entre 16, de 16 à 18 ans (en réalité de 16 et 17 ans, parce que c’est maximum 17 ans pour entrer sur le dispositif), qui ne sont du coup ni en lycée, ni en formation, ni en emploi, qui ont besoin de travailler sur aussi les compétences de base. Donc c'est un dispositif qui a été mis en place par l'Afpa en réponse à la mise en œuvre de l'obligation de formation depuis septembre 2020. Donc la promo 16-18 c'est un dispositif qui est mobilisable dans le cadre de l'accompagnement mission locale, donc le PACEA dont je vous ai parlé juste avant, le prescripteur de la promo 16-18 sont les missions locales, d'où le lien avec les CIO par exemple, que Yolande vous parlait tout à l'heure quand ils repèrent un jeune qui pourrait intégrer la promo 16-18, de l'orienter vers la mission locale pour qu’il puisse être prescrit. Donc la promo 16-18, elle se constitue, pour expliquer comment ça se passe, de 13 semaines au sein d'un centre de formation Afpa où le jeune va pouvoir, dans le cadre d'un groupe collectif, découvrir des métiers, trouver celui qui lui correspond, travailler aussi sur la confiance en soi et en sa capacité, notamment pour les très jeunes de 16 et 17 ans. Le but de la promo 16-18, c'est peu de temps en classe et beaucoup de temps en extérieur l'utilisation par exemple des plateaux techniques de l'Afpa pour travailler les gestes professionnels, mais également aller visiter des entreprises, et aussi du coup de faire des activités culturelles, sportives, voilà, pour travailler, du coup, tout ce dont je viens de vous parler. À l'issue de ce parcours, donc de 13 semaines, le but du parcours est que le jeune puisse s'engager sur un dispositif pouvant répondre à ces démarches d'insertion socioprofessionnelles. Donc par exemple de l'emploi par le biais de l'apprentissage, ou alors d'intégrer un dispositif d'accompagnement plus intensif comme l'école de la deuxième chance, ou alors une Garantie jeunes, d'accéder à une formation professionnelle, d'intégrer un service civique également, ou alors pourquoi pas, pour un jeune qui souhaite retourner sur le cursus scolaire, de pouvoir travailler du coup la réintégration sur un cursus scolaire classique. Donc dans le cas de la promo 16-18, je vous propose qu'on prenne le cas de Lucas, qui a 16 ans. Lucas, il est sorti de scolarité un mois après son entrée en CFA parce que ça ne lui plaisait pas. Il habite un quartier prioritaire de la ville, qui est excentré du centre-ville, et du coup les freins principaux de Lucas sont le fait qui qu’il n’a pas de mobilité, ou difficilement, et le refus pour lui catégorique à ce moment-là de retourner en formation. Donc Lucas, dans le cadre de l'obligation de formation, il va venir s'inscrire à la mission locale. La mission locale va intégrer Lucas dans le cadre du PACEA, donc le Parcours d'Accompagnement Contractualisé vers l'Emploi et l'Autonomie. Il y a un diagnostic qui va être fait avec son conseiller et va être proposé à Lucas et à sa famille, qu’il puisse intégrer du coup la promo 16-18 proche de chez lui, ce qu'il va accepter. À ce moment-là quatre mois, dont 13 semaines d'accompagnement quotidien vont commencer pour Lucas et il va pouvoir travailler, du coup, en particulier sur la question de la mobilité, mais également sur la recherche d'un projet professionnel.
[Bruits de travaux]
Je vous préviens, je préfère m’excuser tout de suite s’il y a des bruits, des travaux viennent de se mettre du juste en dessous de ma fenêtre, donc si c'est le cas, je m'excuse, ils ont choisi leur moment.
Du coup Lucas trouve une formation du coup professionnelle, grâce au parcours d'accompagnement, je reprends là où j'en était, il va pouvoir donc travailler sur les questions de mobilité, je disais la recherche d'un projet professionnel, il va donc pouvoir trouver là une formation professionnelle, parce que on va permettre aussi à Lucas de pouvoir lui expliquer ce qu'est réellement la formation professionnelle qu’il prenait beaucoup pour de la formation scolaire classique, donc on va lui expliquer la spécificité de la formation professionnelle qui donne un autre statut aux jeunes et une autre pédagogie également, et il va se découvrir sur les métiers du numérique et du web, donc il va vouloir intégrer une formation professionnelle de développeur web. Mais malheureusement c'est une formation qui commence seulement deux mois après la promo 16-18, donc le conseiller en insertion de l'Afpa et le conseiller mission locale vont continuer l'accompagnement de Lucas pour lui permettre de ne pas se démobiliser pendant deux mois, de pouvoir rester en mouvement, de garder un rythme et du coup deux mois plus tard, Lucas pourra intégrer sa formation qu'il souhaitait. Donc voilà, c'est le parcours de la promo 16-18. Donc, je laisse la parole à ma collègue de Pôle Emploi, Fleurine.
Christine FLEURY - pour les cas de Sarah et Hacène, merci beaucoup Marie.
Fleurine LAUBIER - Merci Marie, alors justement je pense que cette présentation va très probablement permettre de compléter la réponse qui a pu être donnée à la question de quelles sont nos différences et nos complémentarités entre missions locales et Pôle emploi ? Comme le disait Marie, on est bien, côté missions locales, sur des accompagnements vraiment en amont, très poussés dans le projet professionnel et qui peuvent intégrer des problématiques, des freins périphériques plus ou moins importants. Nous à Pôle emploi, on va vraiment axer sur le retour à l'emploi durable du jeune, donc ça voudra dire que, en amont, il aura déjà réglé une certaine partie d'éventuels freins qui pourraient poser souci dans son retour à l'emploi durable. Donc les deux exemples, en fait, qu'on a choisi de vous présenter aujourd'hui, ont l'intérêt de vous montrer comment le conseiller Pôle emploi, au sein d'un même accompagnement, et notamment dans l'accompagnement intensif jeune, va pouvoir activer et articuler différents outils qui sont à sa disposition dans notre offre de service existante. Alors il faut savoir qu'on accompagne des jeunes qui peuvent du coup avoir déjà un premier passé professionnel, c'est le cas de Sarah et Hacène aujourd'hui, mais qui peuvent à un moment donné s'interroger sur leur devenir, leur capacité à se mobiliser autour d'un nouveau projet professionnel, toujours dans cette optique de retour à l'emploi. C'est donc bien là que l’AIJ va pouvoir rentrer en scène, pour leur permettre d'être coachés et de reprendre confiance dans leurs démarches. Notre objectif, encore une fois, c'est vraiment de sécuriser leur parcours vers un retour à l'emploi durable. Chacun passera par une première étape de diagnostic avec le conseiller AIJ, qui établira avec la personne un plan d'action et contractualisera l'entrée dans l'accompagnement, avec des étapes qu'il faudra respecter. Ça signifie entre autres que le jeune, dans ce cadre-là, s'engage à répondre présent aux sollicitations, aux propositions du conseiller, dans une optique de retour à l'emploi, encore une fois. Donc, pour passer sur l'exemple de Sarah, donc pour Sarah, l'articulation des différents outils a permis différentes choses, notamment de confirmer son projet, de la confronter au marché du travail et d'intégrer un contrat d'apprentissage, voilà, pour concrétiser son souhait d'accéder à un emploi d'agent de service hospitalier notamment. Au fil du parcours, on a pu mobiliser entre autres notre psychologue du travail (puisqu'on a des psychologues du travail intégrés aussi à Pôle emploi), qui a permis de mettre en exergue une difficulté liée à une dyslexie qui n'avait pas été déclarée au départ par Sarah à son conseiller. Ce qui nous a permis derrière d'enclencher différents dispositifs, notamment les périodes de mise en situation professionnelle et le passage par la méthode de recrutement par simulation de Pôle emploi pour, du coup, contourner cette problématique, puisque ces deux outils sont essentiellement tournés vers la mise en pratique et la détection des capacités détenues par le candidat, pour accéder à l'emploi visé. Donc je vous propose pour qu'on aille un petit peu plus en détail sur ces deux dispositifs : donc la Période de Mise en Situation Professionnelle, voilà donc ce dispositif, cet outil peut permettre au jeune soit de découvrir un métier, soit de confirmer son projet professionnel, ou utiliser cette période d'immersion pour conforter l'idée que le jeune est bien la bonne personne pour l'entreprise qui l'accueille. Donc c'est ouvert à tout jeune inscrit à Pôle emploi ou inscrit à la mission locale (puisque les collègues de la Mission Locale sont également prescripteurs de cette période d’immersion), ce qu'il faut retenir, c'est qu'en terme de durée, on est très flexible et c'est vraiment adapté en fonction de la situation du jeune, au regard de là où il en est dans son projet donc on va pouvoir aller d’une période d’un jour à un mois de mise en pratique. Durant cette période, le jeune conserve son statut de demandeur d'emploi, s'il est indemnisé par Pôle emploi, il continue à être indemnisé par Pôle emploi, il bénéficie donc d’une couverture sociale et puis il peut également, si besoin, bénéficier des aides à la mobilité Pôle emploi, s'il est amené à se déplacer pour se rendre sur le lieu de l'immersion. En ce qui concerne la méthode de recrutement par simulation, ou MRS, alors là c'est un outil qui a été complètement développé et labellisé par Pôle emploi, c'est un outil qui nous permet d’identifier des habiletés, des capacités professionnelles, pour aller sur un métier donné, qu’on est ou pas une expérience. Alors plutôt pas en fait, puisqu’on va aller vraiment delà du CV, on n'est pas du tout sur un recrutement avec le CV sur expérience ou en fonction du parcours de formation. Là c'est vraiment aller chercher les capacités de la personne à intégrer demain un métier visé. Plus loin, on voit des photos qui illustrent très bien ce qu’est finalement la méthode de recrutement par simulation : vous voyez que là, les personnes sont vraiment mises en situation de faire, donc ça se déroule, suivant les exercices, sur une demi-journée voire des fois plusieurs demi-journées. Par exemple, si on prend la photo en haut à droite, vous pouvez voir que là c'était dans le cadre d'un recrutement pour la poste, on va demander aux candidats de rentrer dans une logique de classement par couleur, par taille et ça permet d'aller chercher des habiletés, des capacités à classer, notamment pour tout ce qui est courrier, pouvoir classer du courrier en fonction de données qu'on leur donne. Et ça, c'est fait en général dans un temps donné, on regarde aussi la capacité de la personne à faire les choses plus ou moins rapidement, en fonction des contraintes aussi liées au métier. C'est une méthode qui a vraiment fait ses preuves et qui nous permet de placer beaucoup de demandeurs d'emploi, chaque année, auprès d'entreprises qui s'engagent sur cette méthode innovante et qui est, il faut le rappeler, du coup non discriminante, puisque on n’a pas du tout de critères d'âge, de sexe, d'expérience, de formation. La personne vient vraiment telle qu'elle est. Voilà pour ces deux outils.
On peut revenir sur le cas, le deuxième cas, qui est le cas d'Hacène. Voilà. Donc Hacène, pour lui en fait, l'accompagnement intensif aux jeunes a permis de travailler sur les savoirs-êtres professionnels et la valorisation de sa candidature au travers d'une prestation spécifique appelée ATOUT JEUNES, qui est animée par les conseillers AIJ eux-mêmes, qui permet voilà de faire un travail, on va dire, préalable à la présentation du jeune en entreprise. Et dans le cas d’Hacène, ça s'est fait en vue d'intégrer une formation préalable à une entrée en contrat de professionnalisation. Donc là, je vous propose qu'on présente un petit peu plus en détail ce qui est la préparation opérationnelle à l'emploi, qui est un dispositif de financement de formation Pôle emploi, qui vise à adapter des compétences à un poste visé, on a donc différents dispositifs à Pôle emploi qui nous permettent d'adapter les compétences en amont d'une embauche, c'est aussi une des solutions que l'on met en œuvre régulièrement pour accompagner notamment dans le cadre de l’AIJ. Alors la grosse différence, c'est que pour la préparation opérationnelle à l'emploi, on va être sur une adaptation au poste avec intervention, le plus souvent, d'un organisme de formation externe à l'entreprise, puisque ça va nécessiter une formation plus poussée, avec éventuellement une planification à l'issue, donc là ça nécessite effectivement l'intervention d'un organisme externe. L'engagement de l'entreprise, quand elle mobilise ce dispositif pour un jeune, c'est d'embaucher la personne en CDI à l'issue de cette formation, qui pourra durer jusqu'à 400 heures. Pour l'Action de Formation Préalable au Recrutement, l’AFPR, qui est aussi un dispositif Pôle emploi, c'est un outil qui va nous permettre de financer de la formation, là pour le coup interne à l'entreprise, avec désignation d'un tuteur interne ou externe également mais du coup on la mobilise plutôt pour de la formation interne. Là on est plus sur de l'accompagnement du candidat, sur les gestes vraiment particuliers ou des outils particuliers inhérents à l'entreprise et aux métiers, et les entreprises utilisent aussi bien cet outil-là en amont d'une embauche, pour adapter vraiment le candidat aux spécificités du métier dans l'entreprise. Donc sur ces deux périodes de formation, qui peuvent durer toutes les deux jusqu'à 400 heures avec un engagement d’embauche à l’issue, le demandeur d'emploi qui est sur ce parcours va bénéficier d'une rémunération de Pôle emploi, pourra bénéficier également de l'aide à la mobilité si le lieu d'exercice est éloigné de son domicile, il sera stagiaire de la formation professionnelle sur cette période et encore une fois, l'idée, là, c'est bien le retour à l'emploi direct puisque il y a un engagement fort de l'entreprise de recruter, à l'issue de cette période de formation.
Christine FLEURY - Merci beaucoup Fleurine, merci à toutes les trois pour ses présentations vraiment très, très vivantes et très parlantes. Je vous propose maintenant que l'on se retourne vers les questions qui ont été posées dans le tchat. Merci aux personnes qui étaient venues spéciaux dans le chat pour répondre spécifiquement aux questions, je vois que beaucoup ont obtenu déjà réponse, nous allons regarder celles qui restent encore en attente. Par exemple, je vois une question, peut-être pour Marie : quelles sont les conditions pour qu’un jeune ait droit à un financement de formation par les fonds européens ?
Fleurine LAUBIER - alors pour les fonds européens, je ne pourrai pas vous répondre, mais en ce qui concerne le financement de la formation par Pôle emploi, on croise différents critères pour pouvoir financer une formation par Pôle emploi : premier prérequis : être inscrit à Pôle emploi, l'inscription à Pôle emploi est conditionnée par le fait d'être en recherche d'un emploi, à la recherche active, et surtout disponible, ça c'est la première chose. La deuxième chose : Pôle emploi s'engage dans le financement de formations en lien avec les secteurs porteurs et encore une fois, porteurs en matière de retour à l'emploi. Donc on ira plutôt vers des financements qui permettront aux jeunes une sortie positive vers un emploi durable. C’est aussi conditionné par la validation ce projet avec le conseiller pôle emploi, donc on disait tout à l'heure, un engagement aussi de la part du demandeur d'emploi, à réaliser les différentes étapes qu’il aura contractualisé avec son conseiller pour valider son projet de formation. On peut notamment utiliser la fameuse période d'immersion, qu’on vous a présentée tout à l’heure, pour valider un projet de formation avec l’idée que la personne, voilà, a bien tout envisagé autour du métier qu'elle exercera à l'issue de la formation. Voilà un petit peu, donc c'est vrai qu'il n’y a pas tellement de règle préétablie, mais tout est en lien avec le projet, sa validité, on va dire au regard du retour à l'emploi et des opportunités d’emploi qu’il y aura à l’issue.
Yolande NAUDIN - peut-être faire une précision, un petit retour, parce que je vois dans les questions, sur le lycée nouvelle chance, il y a eu beaucoup questions. Alors LNC, lycée nouvelle chance, voilà, beaucoup de personnes nous demandent où trouver ? Alors effectivement, vous pourrez trouver, parce que les listes, en fait sont établies en début d'année, en fait il y a un accord avec des chefs d'établissement, ça peut évoluer d'une année à l'autre puisque ça fait partie des établissements qui entrent dans ce qu'on appelle le dispositif DRE, Dispositif de retour à l'école ; et donc c'est négocié auprès des établissements. Donc tout ça, vous pouvez le retrouver bien évidemment dans le répertoire, je crois que Boris a mis un lien, et vous pouvez le retrouver aussi sur vos académies d'origine, donc, en allant sur le site académique, rubrique décrochage scolaire et apparait en général. Alors c’est vrai que pour l'académie de Grenoble, on n'a pas la même organisation, je disais en introduction : selon les académies, cela peut avoir des noms différents, mais les objectifs sont assez proches voilà, n'hésitez pas à regarder les sites académiques.
Christine FLEURY - merci.
Fleurine LAUBIER - quant à moi, je vais prendre la parole du coup sur une question qui a été posée plusieurs fois, notamment : pour les missions locales, les jeunes doivent être sortis du système scolaire depuis combien de temps ? Donc là, on a parlé durant tout ce temps d’échange des jeunes décrocheurs. Concernant les jeunes décrocheurs, ils peuvent venir s'inscrire en Mission Locale du moment où ils ont démissionné de leur lycée, enfin de leur établissement scolaire. On va demander à l'inscription la lettre de démission pour s'assurer que le jeune n'est plus scolarisé. Donc pour ces jeunes-là, il n'y a pas de laps de temps à attendre avant que le jeune puisse venir s’inscrire en mission locale. Justement, plus il vient s'inscrire tôt, du moment qu'il a décidé d'arrêter le lycée, mieux c'est pour pas qu'il y ait de battement, qu’il y ait de moment de latence entre le temps où il décroche et le moment où il arrive en mission locale. Il y a déjà toute la période « en voie de décrochage » où il y a eu des dispositifs mobilisés au sein de l’établissement, donc voilà, on ne fait pas attendre plus longtemps. Et concernant une autre question sur les jeunes en Garantie jeunes : peuvent-ils intégrer l'école de la deuxième chance ? Alors non, du coup c’est deux dispositifs différents, notamment pour une raison, l’école de la deuxième chance rémunère aussi les jeunes, donc ils n’ont pas réellement le même accompagnement. L'école de la deuxième chance, c'est vraiment quelque chose de tous les jours, ce n’est pas le même engagement pour le jeune, donc non, suivant le profil du jeune, il sera orienté plus sur l'école de la deuxième chance ou alors vers la Garantie jeunes. Mais du coup, c'est quelque chose, souvent, qu'ils voient avec le conseiller mission locale, pour rester encore une fois le plus individuel possible envers le jeune et de répondre au mieux à sa situation.
Christine FLEURY - Je vois une question sur le parcours 16-18 : quel taux de retour à l'emploi ou d'accès à la formation à l'issue du parcours ? J'ai l'impression que les parcours n’ont peut-être pas démarrés depuis suffisamment longtemps pour pouvoir avoir des chiffres déjà précis.
Marie BERTEAUD - Alors c'est ça. Après, je peux du coup regarder, mais ce sera une question où il y aura peut-être une réponse dans la FAQ, parce que là du coup je n'aurai pas des chiffres en tête, je n’aurai pas l'information comme ça.
Christine FLEURY – Effectivement, vous l'avez déjà dit plusieurs fois, nous allons relever l'ensemble des questions, ainsi que tous les échanges que je vois nombreux dans le chat, toutes les informations qui ont pu être rapportées par des internautes ; nous remettrons tout ça bien évidemment dans le chat, pour que vous ayez l'ensemble des échanges.
Yolande NAUDIN - je peux peut-être répondre Christine, excuse-moi, je sais pas si ça a été répondu, je voyais une question sur la différence entre le DC et le LNC. Donc, je l’ai dit tout à l'heure, c'est l'objectif effectivement c'est de pouvoir lutter contre le décrochage mais au-delà de là, dans le cadre du LNC, le jeune passe un examen, un diplôme, alors que dans le cas du DC, pas forcément, ça peut être en alternance, mais ça peut être aussi pour le remobiliser, donc ce n’est pas tout à fait le même objectif.
Christine FLEURY - concernant l'appropriation de ces différents dispositifs par les prescripteurs et par les structures qui accompagnent les jeunes, c'est un des objectifs du plan de professionnalisation Via Compétences que de faire en sorte de diffuser au mieux tous ces dispositifs, par le biais notamment du répertoire pour lequel nous avons d'ailleurs créé un kit de communication qui est en ligne, directement sur la page d'accueil du répertoire, et qui peut être diffusé à des équipes pour en faire la promotion, pour le présenter, donc n'hésitez pas à utiliser ce kit de communication, qui présente à la fois une petite vidéo, ainsi que des flyers qui peuvent être diffusés en ligne ou imprimés.
Marie BERTEAUD - Alors du coup je me permets, je vois une question sur la promo 16 -18 dans le chat, qui est : y a-t-il une rémunération pour les jeunes dans le cadre de la promo 16-18 ? Alors en réalité, les jeunes n'ont pas le statut de stagiaire de la formation professionnelle ; il peut être débloqué par la mission locale des allocations, dans le cadre du PACEA, mais du coup c'est vraiment quelque chose d'individualisé, et voilà je peux pas dire que les pratiques sont les mêmes de partout, car du coup c'est vraiment suivant la situation du jeune, il faut que le jeune homme réponde aussi à des critères, donc pour la promo 16-18, pas de rémunération, en tout cas en tant que stagiaire de la formation professionnelle, comme l'école de la deuxième chance par exemple.
Yolande NAUDIN – Alors on surveille la remontée des questions.
Christine FLEURY - Mais des questions, c'est vrai que beaucoup ont obtenu déjà réponse dans le chat. Pour la mission locale, les jeunes doivent être sortis du système scolaire depuis combien de temps ?
Marie BERTEAUD - Du coup, j'ai déjà répondu à cette question tout à l'heure, en disant qu'il n'y avait pas vraiment de temps, c'était surtout qu'on vérifie que le jeune soit bien déscolarisé par la lettre de démission, dans le cas du décrochage scolaire. Après, les jeunes peuvent venir en mission locale, du moment qu'ils sont plus scolarisés.
Christine FLEURY – Nous allons passer à la conclusion, quitte à revenir dans un petit moment à d'autres questions si d’autres apparaissent. Donc voilà, au travers de toutes les questions qui ont pu être posées, de la présentation des études de cas, nous avons vraiment pu voir que grand nombre de dispositifs sont mobilisables. Nous avons fait des zooms uniquement sur certains, vous retrouvez les autres dans le répertoire, mais nous avons surtout vu que ces dispositifs prennent de la valeur essentiellement parce qu'ils sont accompagnés d'une analyse fine des situations, et accompagné d'un accompagnement vraiment sur mesure du jeune, avec des ajustements au coup par coup, et des suivis au long cours. Il n'existe pas une réponse unique, mais une réponse vraiment adaptée au cas de chaque profil, de chaque jeune suivi et puis vous nous avez bien permis de visualiser la complémentarité entre votre réseau et la possibilité de passage de relais, puisque chacun spécialiste d'un pan particulier.
Pour compléter ce webinar, vous trouverez un nombre de ressources important sur les deux sites de Via compétences, tout d'abord sur le site destiné au grand public, qui s'appelle depuis peu coteformations.fr ; alors dans ce site, une toute nouvelle rubrique vient de voir le jour, et ça tombe bien parce qu'elle est complètement dédiée aux jeunes de 16 à 25 ans, ni scolarisés, ni en formation, ni en emploi, et la particularité, ça a vraiment été réfléchi en ce sens, le ton employé, les supports utilisés, se veulent vraiment adapté à ce public en particulier. Donc les jeunes vont pouvoir y consulter notamment, par exemple, des vidéos de témoignages d'autres jeunes qui ont pu bénéficier de dispositifs, ils vont pouvoir également y trouver des bons plans pour raccrocher, des textes à lire mais très courts, très succincts, donc n'hésitez pas à inviter le public des jeunes que vous suivez à aller regarder tous ces documents qui seront très régulièrement étoffés. Jérôme CALTRAN, qui est dans le chat, Jérôme CALTRAN de Via Compétences, vous a envoyé d'ailleurs un certain nombre de liens vers des vidéos, qui sont intégrés à ces pages. Et sur le site dédié aux professionnels, dans la rubrique orientation et parcours, vous trouverez un grand nombre de ressources concernant tout ce qu’il est important de savoir sur le décrochage scolaire. Et puis actuellement est en ligne également, sur ce site, un Zoom qui présente l'ensemble des politiques en faveur de la jeunesse, donc tout ce qui concerne la thématique de la mise en œuvre de l'obligation de formation, la mise en oeuvre notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, du plan « 1 jeune, 1 solution » et un certain nombre de ressources également concernant les actions liées à la politique de la ville. N’hésitez pas là aussi à consulter ses ressources. Voilà, est ce que nous avons de nouvelles questions dans le chat ?
Yolande NAUDIN - une concernant le LNC, la rémunération des jeunes, j'ai évoqué effectivement, dans le cadre du LNC les jeunes pouvaient avoir une rémunération, effectivement c'est en fonction de leur statut, aussi, personnel, les rémunérations sont variables, selon l'âge, le statut, donc ça peut varier entre 100 euros pour un jeune de moins de 18, jusqu'à 600 euros suivant sa situation particulière et plus de 18. Ces informations, vous les retrouvez également sur les sites du rectorat.
Christine FLEURY - Vous allez recevoir d'ici quelques minutes, si ce n'est déjà fait, un lien vers un questionnaire d'évaluation, envoyé par la plateforme qui héberge ce webinar, la plateforme Webikeo, donc les questions vont porter principalement sur les aspects techniques, de son et d’image, et un petit peu plus tard dans la journée vous serez destinataire d'un autre questionnaire envoyé par Via Compétences, qui portera, lui, beaucoup plus sur les contenus. Merci de prendre quelques minutes pour y répondre. Vous allez recevoir d'ici quelques minutes je pense un lien qui vous permettra d'avoir accès au support de présentation, vous permettra de charger le diaporama et puis d'ici quelques jours, vous serez destinataire d'un mail vous indiquant à quel endroit vous pouvez trouver la foire aux questions, le support de présentation et le replay du webinar.
N'hésitez pas à consulter tous nos webinars en replay, le plan de professionnalisation 2021 de Via Compétences, composé de sessions classe virtuelle, en autoformation, de formation en présentiel, de webinars, notre prochain webinar d'ailleurs aura lieu très bientôt, le 1er juillet, il va porter sur les métiers de la propreté.
Merci beaucoup à nos trois intervenantes, pour leur présentation vraiment très très claire et leur enthousiasme. On veut voir que les jeunes sont suivis avec beaucoup d'attention, beaucoup de sérieux, beaucoup de temps consacré, merci également à nos intervenantes des rectorats qui étaient présentes dans le chat, et qui ont permis de répondre vraiment un grand nombre de questions, merci aux collègues de Via Compétences, Aurélie SABATIER et Boris FRANCOIS dans le Chat, merci à toutes les collègues de la cellule communication, de la salle pro et de la cellule web, qui ont aidé à construire ce webinar, merci à tous les internautes pour les échanges riches, nous allons vraiment copier l'ensemble de vos échanges pour tout restituer dans la foire aux questions, pas uniquement nos apports, mais également les apports des personnes présentes. Merci encore pour ces échanges qui continuent d'ailleurs, je continue à surveiller les questions.
Marie BERTEAUD - on surveille, mais je crois que c’est terminé.
Christine FLEURY - Je pense qu'on a répondu à la majorité d'entre elles.
Yolande NAUDIN - Et on va continuer, il reste des questions dans la foire aux questions.
Christine FLEURY - Alors nous vous disons à une à une prochaine fois pour un futur webinar, à bientôt, et merci encore à toutes et à tous.